Aujourd’hui, nous sommes le lundi 3 septembre 2018 et c’est la fête du travail ici. J’ai commencé par les démarches administratives puis vers 16h, je me décide à partir me balader pour me changer les idées. Je me dirige vers le quartier du Plateau Mont Royal qui est aussi appelé le quartier français par le nombre de français qui y resident. Je veux prendre les grosses artères de ce quartier pour bien le connaitre. Petit rappel, les villes au Canada n’ont que des rues perpendiculaire les unes avec les autres, comme aux United States of America ! On se perd moins facilement du coup je trouve.
Aujourd’hui, le temps est vraiment moche et incertain. J’ai tenté de passer entre les gouttes avec mon nouveau parapluie à petits pois. (L’avantage de se faire voler, c’est qu’on peut racheter des choses à son goût :D)

Le quartier du Plateau-Mont Royal est très joli. Les maisons se caractérisent beaucoup par un bel escalier extérieur (photos à la fin de l’article). Elles ne se ressemblent pas et ont un petit peu toutes leurs charmes.

Je decouvre aussi du street art

Ma balade devait davantage se prolonger sur l’ensemble du quartier mais je suis tombée sur un très joli parc, le Parc Lafontaine. Spontanément je m’arrête sur le premier banc venu pour admirer la beauté de ce parc. C’était vraiment un moment reposant au point que les quelques personnes autour de moi restaient elles aussi quasiment muettes tellement c’est apaisant ici. Il est étonnant de trouver un aussi grand et beau coin de verdure et de calme en pleine ville.

Je décide ensuite de descendre et changer de point de vu sur le lac. Voilà un moment parfaitement propice à l’écriture….le calme, le bruit des gouttelettes de la fontaine, la nature, les oiseaux…. Assise sur un banc, je ne vois pas le temps passer. Je sors mon carnet, j’écris mes ressentis, mes pensées, mes idées du moment…le lieu était parfait pour laisser aller la plume.

Il est 20h, il commence à faire nuit je décide de rentrer. Le parc est assez grand, il faudra qu’à l’avenir j’y retourne, je crois que j’ai de jolies choses à découvrir ici.
Je passe devant le restaurant la Banquise, tellement célèbre pour ses Poutines que les clients font la queue sur le trottoir pour en manger une à emporter ce soir. Dingue, j’ai hâte d’y goûter ! Mais pas prête à faire une queue pour manger…une autre fois.

Pour rentrer je décide de passer par les coins les plus animés et éclairés du Plateau. Plus question de me faire peur toute seule dans les rues sombres de Montréal… (déjà que je suis devenue un peu parano vis-a-vis de mes affaires)

En rentrant, je flâne, je prend beaucoup de plaisir à prendre le temps. J’ai l’impression d’être en train de vivre le moment que j’attendais depuis des mois. Mon sentiment est presque indescriptible. J’observe ces scènes de vie, je m’impregne de la ville, je ralentis le pas…. C’est tellement agréable !

Le vol que j’ai vécu la semaine dernière m’a fait réaliser une chose : j’ai perdu le sens de mon voyage. Par peur d’être seule et de mal organiser mon temps, je sautais sur l’occasion quand on me proposait de faire quelque chose. Je n’arrivais pas à faire coïncider mon envie de prendre le temps de vivre pour moi avec cette obsession de vouloir être en compagnie. Finalement, j’ai depuis le début beaucoup été tributaire des autres et j’ai été très peu indépendante (mais je l’ai en même temps parfaitement cherché!). Pourtant le but des mon voyage était justement de prendre le temps, de ne pas me mettre la pression, de relâcher, de vivre pour moi, me retrouver… J’ai fait l’inverse et à vouloir donner de la tête partout le jour du vol, j’avais 20mn pour cuisiner et manger pour retrouver Justine…j’étais trop dans la précipitation et dans une instabilité que j’en ai oublié mon sac. À partir de ce moment-là, j’ai réalisé que la tournure que prenais ce voyage ne me convenait pas.
Petit à petit je m’aperçois que je n’ai pas besoin de chercher la socialisation, elle vient a moi 😉 Par exemple ce soir, j’étais particulièrement contente de profiter encore une fois d’être toute seule pour faire ma petite cuisine. Il y avait des vas et viens dans la cuisine de d’autres residents…et c’est un gars avec qui j’etais dans le même dortoir qui est venu discuter avec moi, me parler de son déménagement. On avait un peu sympathiser la veille mais c’était surprenant pour moi que sans effort, il revienne me raconter ses péripéties de IKEA, de camions , de tarifs de déménageurs….
Je crois que vivre en auberge permets de faire un bel équilibre entre la vie en solitaire et la socialisation. Le soir, on retrouve plein de monde ici, les collègues de chambres, le staff de l’auberge….je ne me sens pas seule. C’est un peu tout ça que je me dis maintenant…

La rue saint-denis, rue des restaurants et des bars a Montreal (photo peu représentative)

Ce soir : dortoir de 4 filles ! Super ! Elles sont toutes les deux allemandes mais ne se connaissent pas. Chouette, ma première conversation en anglais…

MARDI :

Mardi, j’ai poursuivi ma découverte du quartier du Plateau-Mont Royal. Voici d’autres photos: