
Aujourd’hui mercredi, le temps est très grisonnant et il menace de pleuvoir. Nous souhaitons visiter le Parc National du Forillon mais pour faire des randonnées un petit peu longues dans ce parc, ça va être compliqué pour aujourd’hui avec cette météo incertaine.
Nous commençons par aller voir la ville de Gaspé. Nous sommes plutôt déçus : des bâtiments grisonnants, un grand centre commercial le long de la côte, à mon sens il n’y avait pas grand chose à voir.
Nous nous rendons au Parc du Forillon, et payons 10,95$ pour y rentrer avec notre voiture. Le Parc du Forillon est un grand parc naturel le long de la côte avec de nombreux animaux sauvages et qui se compose d’une très grande forêt, de falaises et de sentiers de randonnée.
Nous choisissons pour aujourd’hui de nous lancer dans une randonnée de 45 minutes le long de la mer et dans la forêt, toujours avec ce temps désastreux… sur le parking, nous apercevons par hasard Romain, un voyageur que nous avions rencontré la semaine dernière à l’auberge de Saguenay soit à 600 km d’ici. Bon, cette rencontre ne relève pas tout à fait du hasard car à cette saison il y a quand même peu de touristes et en plus tout le monde fait à peu près la même boucle lorsqu’il visite la Gaspésie. Romain est très bavard (encore plus qu’Eleonore et moi, c’est dire !) mais nous partons avec lui en randonnée avec son nouveau compagnon de voyage, Sébastien. La randonnée est rapide et n’est pas très intéressante par ce temps… Mais ce n’est pas désagréable d’être en nature. Plus tard, on reverra Romain qui séjourne dans la même auberge que nous et il nous apprendra que juste après nous avoir quitté, il a vu dans la forêt une famille d’ours bruns. Car oui, dans cette forêt, il y a pas mal d’ours ! (Végétariens et « innofensifs si on ne les embête pas » mais quand même, des ours quoi !)
Après cette petite balade, nous mangeons notre salade. Mais il pleut et il fait froid alors on mange dans la voiture…dans des sacs congélation !On n’a pas de Tupperware mais des sacs congelations, alors c’est le seul moyen qu’on a trouvé pour transporter la salade, chacun son sac ! C’est très pratique pour ne pas faire de vaisselle ceci dit.
(Un pique-nique original)
16h, nous allons au point de rendez-vous pour la balade des castors. Une employée des parcs nationaux commence par nous expliquer des tas de choses sur les castors dans la bonne humeur. On touche la fourrure du castor, une patte avant (empaillée), une patte arrière, ainsi que la queue. Les petits morceaux du corps circulaient de mains en mains… nous sommes un groupe d’une vingtaine de personnes. J’ai en tous cas retenu que sa queue ne lui sert pas à faire des barrages mais à s’orienter, nager et se défendre. Il coupe de gros troncs à lui tout seul et il fait des barrages dans les rivieres pour retenir l’eau, créer des plans d’eau pour pouvoir y vivre avec sa famille ! (Dingue, hein?!) Bref, je ne vais pas vous décrire toute la vie du castor…
Nous partons ensuite en forêt pour découvrir dans un premier temps un ancien espace où les castors vivaient. C’est mortuaire. Un lac, avec d’innombrables troncs, des arbres morts, un décor grisonnant et aucune vie à l’horizon. Elle nous explique que c’est un ancien lieu de vie des castors.
Nous marchons 10 minutes en forêt et nous nous arrêtons. Il y a deux rivières de chaque côté du sentier. Et là, on découvre deux premiers castors… ils nagent, ils mangent les écorces des arbres, ils croquent les branches…c’est incroyable, indescriptible ! Ils sont comme les Fous de Bassan la veille, dans leur milieu. Un peu plus loin, on en voit 4 autres. Nous sommes là, un peu comme des voyeuristes à les observer dans leur quotidien à moins de 4-5 mètres d’eux. Mais nous ne les perturbons pas, on les observe, on chuchote, on avance d’un pas lent…. et eux continuent leur petite vie : ils mangent, ils plongent, ressortent 4 mètres plus loin, coupent des branches, consolident leur hutte…. c’est fou ! Ils étaient tellement mignons! ❤ Ils ont une tête toute mignonne ! Ils ont une nouvelle fois créés des barrages, ce qui leur a permis d’avoir un plan d’eau rien que pour eux.
(Les castors !!)
(L’environnement des castors)
Après être complètement tombés amoureux des castors, nous revenons à la voiture et qu’est-ce qu’on voit ? Un camping-car immatriculé en France! Comment cela est-il possible ? Je m’empresse de toquer à leur fenêtre pour leur demander. Ils me répondent qu’ils ont pris un bateau de fret avec leur camping-car, et ils ont traversé l’Atlantique pendant 38 jours avec du retard et des escales ! Ils s’appellent Jacques et Christine, ils ont près de 70 ans et ont pris ce bateau il y a deux ans. Depuis, ils ont arpenté avec leur camping-car toute l’Amérique du Sud et maintenant ils s’attaquent au Canada. C’est incroyable! Vous pouvez un petit peu les rencontrer vous aussi car ils ont un blog de leur voyage :
Ils ont l’air super !
Des castors plein les yeux, nous nous rendons à notre nouvelle auberge : Griffon Aventure. Nous entrons dans une réception tout en bois, avec un poil, de gros fauteuils, une cuisine commune conviviale. Super chouette ! Du côté extérieur, il y a un jardin avec un feu de camp donnant sur la mer, des troncs d’arbre pour s’assoir, un hamac…. Il fait nuit mais ça a l’air déjà génial !
L’auberge Griffon Aventure, c’est plein de dortoirs dans des petits chalets en forêt. Et nous, nous avons notre propre chalet. On y est tellement biiiieeennnnn. Une petite bière pour l’apéritif dans notre chalet, un petit dîner et au lit !
(Mon lit est à l’étage 😁)
Sinon, on est plutôt contents car malgré le temps peu motivant, on a fait une super journée !
(Bon, je me suis fait beaucoup piquer par les moustiques et mon majeur ne veut plus se plier…@ )