Ce matin, nous nous rendons le long du lac Tekapo pour prendre le petit déjeuner. Nous pensions avoir trouvé une place à peu près tranquille mais tous les passants nous disent bonjour pendant notre petit déjeuner….c’est très gentils mais on ne se sent pas très tranquilles. 😊

Nous allons mine de rien rester un moment ici. Après nos deux dernières journées bien chargées, nous avons besoin de repos. Alors, au programme : séries, écriture du blog, et regarder le bleu du lac…

Vers 15h, on se décide à monter le Mont John. Nous grimpons 45 minutes pour rejoindre l’observatoire tout en haut du Mont. En fait ici, c’est un endroit privilégié pour l’observation des étoiles. On peut en voir vraiment beaucoup. Malheureusement, vu le temps clair mais nuageux, nous n’allons pas pouvoir profiter de ce spectacle…je suis un peu déçue car j’attendais beaucoup de cet endroit….tant pis ! Cependant, ici nous avons une vue imprenable à 360 degrés sur la région :

Le lac Tekapo, Lake Tekapo (pas pratique, le lac et la ville portent le même nom), les plaines désertiques, les montagne au loin, le lac alexandrina; pas de maison, pas de bâtiment. Une chance, on voit très loin ce jour.

(Une partie de l’observatoire de Lake Tekapo)

(Vue du Mont John)

Nous avons ensuite fait la cuisine le long d’une plage. On se fait la réflexion que ce n’est pas souvent que nous réussissons à passer du temps a ne rien faire dehors le soir sans pluie le long d’un joli paysage par une température acceptable. (Ça fait beaucoup de paramètres!) Profitons-en! Fajitas-bières !

(Autour du lac Tekapo)

Allez hop, on retourne dormir à notre campement de la veille.

[Distance parcourue ce jour à pieds : 5 km]

Dimanche matin, c’est parti pour 2h30 de route sous des trombes d’eau. On arrive à Christchurch vers 17h, il est encore temps d’aller visiter puisque la nuit ne tombe qu’autour de 21h30.

Bienvenue à Christchurch, 3ème ville du pays avec ses 340 000 habitants. Petite satisfaction, elle a de nombreux édifices anciens.

Nous savons que cette ville a aussi connu deux gros tremblements de terre, en 2010 et 2011 mais on ne s’attendait pas ça. On découvre une ville où le tremblement de terre est partout. On savait que le deuxième avait été terrible puisqu’il a fait 185 morts mais on ne se rendait sans doute pas bien compte de l’ampleur des dégâts. Chaque coin de rue nous rappelle l’événement.

On a à peine marché 10 minutes qu’on découvre une première maison ancienne qui ne tient plus à grand chose :

(Elle sera consolidée à l’avenir…mais quand?)

Quelques minutes plus tard, on découvre la cathédrale. C’est terrible. Une bonne partie de l’avant est littéralement effondrée. On avance dans cette ville où il est en fait impossible de faire abstraction de ce tremblement de terre. Un peu partout il y a des travaux, de grands espaces vides où les voitures se garent, d’anciennes fondations ou encore des bâtiments extrêmement modernes.

(L’avant de la cathédrale de Christchurch 7 ans après le tremblement de terre)

(La partie arrière de la cathédrale qui a l’air d’aller « plutôt bien »)

(Une photo de la cathédrale avant, avec la flèche à gauche qui n’existe plus)

(On croise de nombreux bâtiments dans cet état)

Malgré cette drôle d’ambiance, on profite d’une ville où il y a de la vie, de la circulation, de jolis points d’intérêts à voir et des édifices anciens (c’est rare!).

Christchurch, sous toutes ses coutures :

(Régent street, une rue aux façades colorées)

(L’ancien tramway de la ville passant devant une oeuvre de street art)

(La tramway passe là aussi 😁)

(Le théâtre à côté d’un parking vide et d’un bâtiment en construction)

(Une machine à laver en centre ville, mais pour quoi faire ? Pour mettre la musique qu’on veut ici. Moi qui suis chaque année en recherche d’espace pour mon anniversaire (voir ma photo suivante!)

(Sans doute qu’un bâtiment était là aussi!)

(Encore une esplanade vide)

En fait, les tremblements de terre ont eu lieu il y a 7 et 8 ans et ça nous donnait le sentiment que la ville n’a pas beaucoup avancé. Mais je pense qu’on ne se rends pas bien compte de l’ampleur des dégâts au lendemain du séisme. Sans doute qu’il y a eu de nombreuses reconstructions notamment car beaucoup de batiements semblent très modernes (comme le conservatoire, la bibliothèque, certaines galeries marchandes…..).

Demain nous allons voir le musée consacré à ces tremblements de terre pour bien comprendre.

Le soir, nous mangeons pour changer un bon burger avec des serveurs tout gentils qui nous demande tout le temps si ça va. (Ça va très bien surtout quand on mange une glace maison caramel vanille chocolat).

(Le restaurant)

Le ventre plein, nous nous en allons au freecamp. On a traversé un tunnel de nuit avec une voiture pilote pour nous faire traverser car il y a des travaux. On arrive sur le parking du port de Lyttelton, c’est très industriel. On est entouré de réservoirs gigantesques de fuel. Bon, allez ça fera l’affaire… de toute façon, c’est le seul endroit où on est autorisé de stationner gratuitement à 50km à la ronde.

[Distance parcourue à pieds ce jour : 7km ]

On se réveille lundi matin, réflexion faite, la nuit était horrible. J’ai été réveillée vers 2h par une voiture qui faisait des dérapages, impossible de se rendormir. Puis des travaux commençaient à 7h sur ce parking. L’avantage, c’est que dès 10h30 on a déjà rangé le lit, mangé, fait la vaisselle…. C’est parti, on repart visiter Christchurch. Encore une bonne nouvelle, le temps n’est pas au beau fixe. Une belle journée nous attend !

On commence par le jardin botanique de Christchurch. Plusieurs univers on été créés, c’est sympa.

(le jardin botanique de Christchurch)

Ensuite, il pleut, c’est l’occasion de visiter le musée de Canterbury de Christchurch : on découvre une exposition sur l’arrivée des maoris en Nouvelle-Zélande, puis l’arrivée des colons, et la vie ici dans les années 30. Il y avait aussi à l’étage une exposition sur la découverte de l’antartique dont ils ne sont pas peu fières. Plus on avançait dans l’exposition, plus c’était vieux ! Ca sentait presque les acariens… (« ohhhh, t’exagères Charlotte »). Des vitrines avec des ours blanc plus très blanc, ou des baleines en polystyrène avec la peinture qui s’écaille… On est déçus de la deuxième partie mais c’était gratuit !

(La reconstitution de la ville fin XXème du Canterbury Museum, c’était sympa)

On a ensuite été voir la cathédrale de transition, qui comme son nom l’indique, remplace la cathédrale le temps que l’ancienne soit reconstruite.

(The Cardboard Church)

Puis, nous avons été voir 185 chaises blanches, en hommage aux 185 personnes décédées lors du tremblement de terre. Nous sommes face à toutes ces chaises, bien différentes les unes des autres : des sièges bébés, des sièges à bascules, des chaises pour enfants, des chaises en bois, en métal, grandes, petites… La symbolique est touchante et l’oeuvre bien pensée. Il pleut tellement que nous ne pouvons pas y rester très longtemps. Sa situation nous a quelques peu interloqués puisqu’ils l’ont placé entre deux parkings :

(185 white chairs à Christchurch )

Puis on a voulu manger et la pluie s’est intensifiée…pas pratique pour faire les sandwichs ! Et bien ce sera au dos d’un arrêt de bus à l’abris de la pluie et du vent 😜

Pour se réconforter, on a été manger une glace (marchand repéré de la veille bien sûr) :

(Beau temps pour une glace !)

(Un joli bâtiment au détour d’une rue)

C’est parti pour aller visiter un deuxième musée : Quake City ! (La ville au tremblement de terre)

Nous en apprenons ici davantage sur le passé de cette ville, ce qui nous permet de comprendre pourquoi nous en sommes encore là aujourd’hui ! en fait, il y a eu deux tremblements de terre : l’un en 2010 a eu lieu la nuit et était plus fort que le deuxième (magnitude 7) mais plus éloigné. Celui de 2011 à eu lieu en pleine journée et l’épicentre était très proche de la ville de Christchurch. Il etait 12h51 et cette fois, les gens ne dormaient pas quand le séisme de magnitude 6,3 a frappé la ville. Les bâtiments avaient déjà été fragilisés à cause du premier tremblement, le deuxième les à détruit. Le musée est largement consacré à celui-ci.

Nous apprenons lors de la visite que les sauveteurs néo-zelandais sont intervenus en moins d’1h et très rapidement des équipes du Japon, Australie, États-Unis (et j’en oublie) sont arrivées.

Nous avons pu découvrir un petit peu le quotidien des habitants qui n’avaient plus d’eau, plus d’électricité, et qui ont dû se créer des toilettes dans leur jardin…

(Pour rendre la chose plus sympa, il y a eu un concours des toilettes dans le jardin…)

En quelques chiffres : on apprend que plus de 1000 km de routes ont besoin d’être reconstruites soit 52% des routes de la ville. 124km de canalisation d’eau propres ont été endommagés endommagés, 300km de canalisation d’eau usées à refaire, 190 000 maisons et commerces sans électricité…. le tout durant plusieurs semaines…

Je ne peux pas tour décrire, vous viendrez voir le musée 😉 en tous cas c’était passionnant ces schémas, ces témoignages, ces vidéos….

Apres toutes ces découvertes, nous quittons cette ville pour faire des petites courses et on part direction Akaroa.

(Le rayon pain de mie!)

Nous nous rendons sur la péninsule de Banks près de Christchurch. Nous roulons 1h30. C’est drôle, c’est une route qui contourne parfaitement la montagne. Sur notre gauche la montagne et sur notre droite c’est la plaine !

(Localisation d’Akaroa)

Nous débarquons à Akaroa, c’est la ville la plus française de Nouvelle-Zélande mais qui n’a rien de français. On cherche un free camps, on sera finalement sur le parking d’un phare. Il ne fait pas plus de 15 degrés et le ciel va bientôt se remettre à pleurer….

(Photo 1 : sur la route

Photo 2 : notre campement

Photo 3 : La ville d’Akaroa et notre phare)

[Distance parcourue à pieds ce jour : 11 km]