Aujourd’hui, nous devons nous lever à 7h car nous partons en randonnée pour 8h. En fait, nous allons être réveillés bien avant car des travaux commencent sur le freecamp. A nous les bruits de pelleteuse et de gars qui bossent. Bon, ça ne tombe pas trop mal, nous devions nous réveiller.
Mais pourquoi choisir de se réveiller si tôt ? En fait, pour cette randonnée, nous sommes tributaires des marées puisque nous allons marcher sur des plages pendant près de 5h. Par marée haute, il est impossible de se lancer. Aujourd’hui, la marée basse est à 9h25 et nous pouvons commencer à marcher au plus tard à 8h30. Il faut respecter scrupuleusement ces informations car nous pourrions ne pas pouvoir revenir.
Et pourquoi faire un tel effort ? Il s’agit d’une marche durant laquelle nous allons longer des falaises sur la plage puis le graal se trouve au bout de l’effort de 2h30….une colonie de Fous de bassan vit tout en haut et tout au bout des falaises, au Cap Kidnappers !
D’ailleurs je ne sais pas très bien si vous vous en souvenez, mais j’avais été voir une colonie de Fous de Bassans sur l’Ile Bonaventure au Canada. (voilà l’article avec les photos)
Allez, il est 8h, c’est parti. La randonnée est vraiment très belle et surtout, c’est plat. Ça faisait bien longtemps que nous n’avions pas fait une grosse marche, ça fait plaisir. En plus, quoi de plus agréable que de marcher en bas de falaises ? Nous avons un soleil de plomb, un grand ciel bleu au point que c’était presque trop fort sans un brin d’ombre.
(Quelques photos de la randonnée jusqu’au Cap Kidnappers)
Il n’est pas possible d’atteindre les Fous de bassins autrement que par la plages car les terrains sur les hauteurs des falaises appartiennent à un milliardaire…. Les options qui s’offraient à nous pour les atteindre étaient les suivantes : soit dans la remorque d’un tracteur par la plage, soit en 4×4, soit à pieds.
Au bout de 1h30 de marche dans le sable, nous atteignons une première petite colonie de Fous de Bassan. C’est curieux, ils sont tous collés les uns aux autres, certains sont calme, d’autres gesticulent. On est heureux de déjà en voir, ils ressemblent à des gros canards à tête jaune. Certains nichent très près du « sentier », mais tant que nous sommes discrets notre présence ne les effraie pas. Il y en a d’autres sur trois rochers dans la mer.
(A gauche, le fous de bassan très proches, juste au dessus de notre tête
A droite : les fous de bassans sur des rochers dans la mer)
Vu que nous sommes partis dans les temps et un petit peu au dernier moment, à certains endroits nous devons obligatoirement mettre les pieds dans l’eau. Parfois même, la mer montait jusqu’à nos genoux, pas le choix il faut passer ! On finira bien sûr par enlever nos chaussures. C’est encore plus l’aventure !
(Dur dur cette randonnée sous le soleil et les pieds dans l’eau!)
Et le meilleur pour la fin ! C’est la dernière ligne droite avant de rejoindre la principale colonie de Fous de Bassan : nous devons monter durant 30 minutes. Et là, tout au bout de la falaise, on est au fameux Cap Kidnappers et on voit près de 10 000 oiseaux. Encore une fois, nous voilà face à de gros canard blanc à tête jaune pâle, avec des ailes d’une grande envergure et des grosses palmes aux pattes. C’est marrant, ils sont très très nombreux et tous collés les uns aux autres comme s’ils se sentaient plus en sécurité en groupe.
(Les Fous de Bassan du Cap Kidnappers)
Nous sommes tombés en période où les parents couvent, donc ils ont quasiment tous un petit bébé sous eux. Sur les photos, vous verrez que les bébés sont différents des adultes, ils sont petits avec un pelage de mouton blanc. D’ailleurs, c’est autant le papa que la maman Fou de Bassan qui couve.
(Le premier oiseau qu’on voit au premier plan, c’est un bébé! Et il y en a d’autres !)
Ces oiseaux peuvent parcourir sans problème 450 kilomètres par jour et d’ailleurs, dès qu’ils ont 6 mois, ils vont déjà en parcourir 2000 lors de la migration. Donc les tout petits oiseaux que nous voyons là vont partir très très loin dans 6 mois, c’est incroyable !
(Regardez comme ils sont beaux de près ! Ils ont comme des très noirs qui contournent les yeux et le bec)
On observe ce petit monde devant nous… certains gesticulent beaucoup et sont incapables de rester calme, d’autre au contraire sont très calme et bouge peu. Il y a aussi beaucoup de Fous de Bassan en train de voler au dessus de nous. Lorsqu’ils atterrissent au milieu du groupe ils s’efforcent d’être délicat. Mais lorsqu’ils atterrissent en dehors, ils sont plutôt maladroit et s’écrasent d’un coup sur le sol, c’est comique à voir. Concernant le décollage, ils prennent un drôle d’élan en courant d’un pas lourd ! Finalement, ils s’envolent en 7-8 pas. Lorsqu’un des deux du couple rejoint le nid, le mal et la femelle utilise un langage corporel avec leur long cou. Nicolas vous fera une magnifique démonstration à notre retour, il le fait très bien. On s’y croirait presque ! Dernière petites informations : ils mangent du poisson ! Ils prennent un élan à une dizaine de mètres au dessus de la mer et plongent d’un coup sous l’eau à une profondeur de 5 à 10 mètres et remontent. Incroyable !
(La vue des Fous de Bassan du haut, ils ont plutôt bon goût)
Allez, la marée monte, le dernier moment pour partir c’est 11h, et il est 10h45, il faut qu’on se dépêche. Au revoir les gros Fous de Bassan ! Avant d’entreprendre le retour sur le sable, nous devons passer un champs de vaches. Elles sont en plein milieu du chemin de randonnée, une dame a d’ailleurs peur de passer et nous attend. Tout s’est très bien passé.
Allez, on redescend, on en a de nouveau pour 2h30. La marée a monté, et nous sommes encore obligés d’enlever les chaussures puisque l’eau nous va parfois même au dessus de nos genoux. Les plages ont vraiment rétréci pour parfois ne nous laisser peu de place au sec durant un bon moment.
(Chemin du retour du Cap Kidnappers)
Sur ce chemin du retour, nous avons croisé des personnes qui se rendaient au Cap Kidnappers. C’est pour nous de l’inconscience, l’eau monte à vue d’oeil et est parfois très haute. Ils seront probablement coincés la-bas un bon moment….
La dernière heure s’est montrée très difficile. Vue que l’eau monte, on est obligé parfois de marcher en pente dans des galets, on s’enfonce, et c’est interminable… Mais après 19 kilomètres parcourus et plus de 5 heures de marche, nous voilà enfin arrivés à la voiture ! Malgré la fatigue, c’était une magnifique randonnée.
Nous mangeons et prenons la route direction Napier pour aller se laver à la piscine. C’est seulement après que nous reprenons la route vers Taupo. Dernière escale avant de rentrer à la maison à Auckland…. Mais pourquoi rentrer si tôt à Auckland ? Car jeudi, nous prenons l’avion vers de nouvelles aventures !
Nous roulons deux heures jusqu’à Taupo. Les camions ici, même à deux remorques (c’est à dire la quasi totalité des camions) roulent extrêmement vite au point que durant ces deux heures de route, je n’ai jamais doublé le camion qui était juste devant moi. De manière général, les Néo-Zélandais roulent assez vite et ne respectent pas tellement le code de la route (sauf la ligne continue jaune et les feux tricolores). Ici d’ailleurs, les piétons ne sont pas prioritaires. Il faut donc marcher très vite la majorité du temps pour traverser une route. Les piétons sont prioritaires seulement à certains passages piétons, lorsque des panneaux oranges sont visibles. Je n’ai pas de photo sous le coude mais je vous montrerai.
Une fois à à Taupo, nous recherchons un freecamp. Nous en trouvons un au bord de l’eau avec beaucoup monde, mais aussi avec beaucoup d’espaces, ça fera l’affaire ! Nous dormirons à côté d’un camping-car d’un couple de français qui ont deux enfants tout petits. Chouette de partir en voyage en famille!
Mercredi 5 décembre, nous nous réveillons et souhaitons organiser notre prochain séjour à…..roulement de tambours….SYDNEY en Australie ! Nous y serons de demain à dimanche, durant 4 jours! Nous ne sommes pas très loin, autant en profiter. En plus, un bon copain de Nicolas y habite, c’est l’occasion de lui faire un coucou.
Nous ne connaissons rien de la ville de Sydney alors il est temps de s’atteler aux recherches. Déjà, il y a 15 jours, nous avons réservé notre auberge à Sydney pour prendre un peu d’avance, nous allons commencer par voir où elle se trouve précisément…. Je cherche, je cherche, et bizarrement…je ne trouve pas cette auberge dans la ville… Rapidement, nous allons comprendre que l’hébergement que nous avons réservé ne se trouve pas à Sydney mais à plus de 1200 kilomètres (en Australie, on n’a pas tout perdu). Mais que s’est-il passé ? On n’en sait rien ! Absolument rien ! En tous cas, nous devons annuler et en réserver une autre puisque le départ est plutôt proche.
Nous voilà donc à rechercher de nouveau une auberge à Sydney durant 1h30, de préférence pas trop nul puisqu’il ne reste plus grand chose d’intéressant de libre…. Il est déjà 15h, on en réserve une un petit peu au hasard. Allez, on n’a pas pu faire vraiment de recherche sur Sydney mais nous devons reprendre la route pour se rapprocher de l’aéroport d’Auckland pour pouvoir prendre l’avion demain.
(Ci dessus, des bâtiments que je trouvais rigolos sur la route. Et vu que c’est moi qui conduis, je m’arrête où je veux, nananananère)
Par le plus grand des hasard, nous dormons à 45 minutes de l’aéroport, là où nous avions fait notre première nuit en van ! C’est fou, nous avions passé une merveilleuse soirée ici, il y a deux mois autour de notre belle première omelette en camion (voici l’article). Et nous y voilà de nouveau ce soir, et c’est notre dernier soir dans le van « officiellement ». En fait, quand nous rentrerons de Sydney, il sera malheureusement déjà mis en vente… En se retrouvant là où tout à commencé, nous voilà nostalgique de ces deux mois passés en Nouvelle Zélande…. Ça a passé tellement vite ! Nous sommes déjà dans la dernière quinzaine avant le départ. Allez, on se remonte le moral en pensant à l’Australie et on s’organise.
Vers minuit nous allons au dodo, demain une grande journée nous attend !