Je vous épargne la description de la journée d’aujourd’hui mecredi, qui a consisté pour moi à faire du montage…
En journée:
Puis le soir :
On est contentes car notre première vidėo a été publiée par Voluntube ce matin sur leur page Facebook !
Voici le lien : https://www.facebook.com/300367350299386/posts/983908645278583/
C’est loin d’être la meilleure, j’ai hâte de vous montrer les autres !
Bon, parlons d’autre chose, parlons un peu des langues car cela fait mine de rien partie notre quotidien. On passe du français à l’espagnol en passant par l’anglais tout au long de la journée. (Quand on ne passe pas la journée derrière un ordinateur comme aujourd’hui bien sûr…)
Cela fait maintenant un mois et demi que nous sommes ici et ça va beaucoup mieux! On peut vraiment tenir une conversation et discuter d’un peu tout. Ça reste compliqué car on a par exemple de la peine à conjuguer le futur ou le passé mais cela ne nous empêche pas de discuter. Et puis on est toujours toutes les deux alors ça fait deux cerveaux pour cogiter sur « mais de quoi cette personne est-elle bien en train de nous parler? ». On utilise les gestes, les mots que nous connaissons….à force de pratiquer, on s’est rappelées de souvenirs lointain de l’école, de nos bons vieux cours d’espagnol… Et puis, on discute vraiment quotidiennement avec les différentes familles, avec les vendeurs dans les petites boutiques, au restaurant avec la famille de Victor, avec le monsieur de la sécurité….
Et au début du séjour, c’était comment avec l’espagnol ?
Quotidiennement, nous parlons espagnol avec les habitants. Quand on est arrivées, on était bien hésitantes quand on parlait et on marchait un peu sur des oeufs à chacune de nos initiatives hispaniques. On n’avait pas de vocabulaire, on ne comprenait pas toujours…
Les interview en espagnol toutes seules, au départ, c’était pas la joie non plus. On ne comprenait pas très bien. Maintenant, c’est plus facile. Avant-hier, on a tenu 2h d’interview en espagnol en comprenant presque en totaltė ce que disait Aneth, une sacrée victoire ! Au départ, c’était pas ça, Jona était là aux analyses d’interview pour qu’on comprenne bien de quoi la personne nous avait parlé. Une fois on a cru qu’elle parlait de fromage alors qu’elle parlait de survivre. Et on se disait « mais pourquoi elle parle de fromage? ca n’a rien à voir! »…..
On a compris : « con queso de vivir » (ce qui ne veut rien dire, mais « queso » c’est fromage)
Et il fallait comprendre « con que sobrevivir » (qui signifie : « avec de quoi survrivre »)
On a bien rigolé….! Ca fait partie de nos petit souvenirs mémorables…
Les gens aussi nous aident beaucoup, ils utilisent des formulations plus simples pour qu’on comprenne. Et on s’apercoit aussi qu’on nous pose souvent les mêmes questions. La plus courante c’est » vous allez où ? » (« A donde se van??). C’est marrant, dès qu’on croise quelqu’un, elle nous demande où on va. C’est un peu comme quand on dit chez nous « salut, ca va ? ». C’est culturel. Alors, on doit toujours se justifier d’où on va. L’autre question très très courante c’est « vous êtes de passage ? » (« Estan de paseo? »). Au début (et ça a duré longtemps), on ne comprenait rien à cette question, et à force on a le discours bien rodé pour y répondre…
On fait aussi un peu d’anglais….
Avec les canadiens on parle l’anglais, ils ne parlent pas français.
Quand nous sommes à la fois avec les péruviens et les canadiens, on vit parfois des situations rigolottes. Les canadiens ne comprennent pas un mot d’espagnol et les péruviens ne comprennent pas un mot d’anglais. Alors, on se retrouve régulièrement à devoir parler en espagnol avec les pėruviens, traduire en anglais aux canadiens, et inversement. On fait traductrices ! Et puis, entre temps, toutes les deux on se parle en francais. C’était bien quelque chose qui était impensable avant de partir une situation pareille!
Avec Jona (qui est péruvien) on parle surtout en anglais mais il nous arrive d’échanger en espagnol. On passe beaucoup de temps avec Jona, surtout à table en fait, le midi et le soir. Ca fait nous fait du bien d’entretenir notre anglais, on n’a pas de difficultés à s’exprimer ou à comprendre (car c’est une personne qui n’est pas anglophone). Il parle espagnol, on pourrait se forcer pour le parler avec lui aussi…c’est un peu la facilité de se parler en anglais la majorité du temps.
Quand on doit passer d’une langue à une autre, j’ai souvent l’impression d’avoir un super pouvoir. De pouvoir comprendre trois langues différentes et de leur répondre, c’est quand même drôle ! Je suis super contente d’arriver à me débrouiller en espagnol ! Bien sûr, on est loin de le parler couramment, il faudrait rester 1 an.
Et tant pis pour l’italien !
Pour revenir à ce meli-melo de langue, mon rêve pendant bien longtemps était de vivre en Italie et de bien parler italien et je me retrouve au Pérou à parler espagnol… la vie est drôlement faite ! Je n’ai jamais apprécié l’espagnol à l’école et je n’ai jamais vraiment été attirée par l’Amérique du Sud. Alors que très jeune, j’ai flashé sur l’Italie et sa belle langue. J’ai consacré beaucoup de mon temps à l’école pour l’étudier car ca me faisait plaisir de l’apprendre et de le parler. J’ai pu atteindre un bon niveau d’italien que j’ai du vraiment perdre avec le temps. J’y suis partie beaucoup de fois, mais je n’y ai jamais habité. Peut-être qu’un jour j’y séjournerai quelques semaines ou quelques mois. Ou peut-être que je trouverai une profession en lien avec l’Italie…qui sait ? Ce n’est pas au programme mais la vie est longue!
Bon au final, sur toutes ces langues, il n’y en a aucune avec laquelle je suis particulièrement à l’aise ! Parler 3 langues moyennement, c’est quand même moins bien que d’en parler une parfaitement bien! Un jour peut-être !
Quelques clichés de Huaylas aujourd’hui vers 15h, et la dernière de ma fenêtre :