Aujourd’hui nous allons aller voir un site exceptionnel péruvien : les montagnes colorées. Il y a deux sites de montagnes colorées dans la région de Cuzco : l’un est très connu avec beaucoup de touristes et une longue marche difficile à 5000 mètres d’altitude. L’autre est peu connu, il y a donc peu de touristes, et très peu de marche. Nous choisissons donc cette dernière : c’est la montagne colorée de Palcoyo.
La montagne se situe à 3 heures de route de Cuzco alors nous largons les amarres à 8h. Nous avons loué un taxi à la journée et nous partons avec une autre française, Julia. Le taxi, c’est le moyen de locomotion qui nous a paru à la fois le plus simple et le moins cher en partant à 4. Nous payons 50 euros la journée, cela fait qu’une dizaine d’euros chacun du coup. Pour pouvoir trouver cette française voyageant seule, nous avions mis une annonce sur un groupe Facebook de français au Pérou la veille à Chinchero et ça a été plutôt efficace.
Notre conducteur s’appelle Leonidas, il est timide, attentionné, souriant. Malgré nos efforts de bavardage avec Elodie, on ne sait pas grand chose sur ce monsieur. Au Pérou, on a pris l’habitude de faire la conversation avec tout le monde…
Sur la route, on s’arrête pour aller aux toilettes et on a le temps d’acheter un petit encas si on le souhaite. Alors, on parle avec des petites dames âgées au bord de la route qui vendent des matières premières. Pour aller aux toilettes, comme souvent au Pérou, c’est payant (10 ou 20 centimes d’euros) et on nous donne du papier toilette ET un ticket d’entrée aux toilettes. On pourrait faire une collection de tous nos petit billets rectangulaires qui nous ont permis de rentrer dans une cabine.
La route est longue alors c’est l’occasion d’apprendre à connaître notre nouvelle partenaire de voyage, elle a environ 25 ans, elle est en Amérique du sud pour 3 mois, seule, pour découvrir 2-3 pays. Elle ne sait pas vraiment car cela dépendra de comment évolue la situation de ces pays… Avec les problèmes politiques que traversent des pays d’Amérique du Sud depuis quelques semaines, tout le monde est un peu coincé au Pérou actuellement. Concernant ce break de 3 mois dans sa vie, il n’y a pas d’inquiétude à avoir pour elle, elle a quitté son travail et dans trois mois un nouveau travail l’attend, c’est pas beau ça ?
Au bout de 2 heures de bavardage, nous arrivons dans les environs Palcoyo, ça se voit, les paysages ont changé. Encore une fois, les espaces sont très grands, c’est la liberté à l’état pure. Nous traversons des montagnes magnifique rouges, vertes, jaune avec des lamas et des alpagas en liberté partout. Alors oui, on distingue les alpagas et les lamas car ils sont un peu différents dans leur allure. L’alpaga a la tête ronde, mignonne et touffue. Le lama a le nez plus allongé et est plus fin. Pas facile de deviner lequel je préfère ?
(les alpagas tout rond, tout dodu, tout doux… et tout craintifs aussi)
De temps en temps, nous devons nous arrêter car des troupeaux d’alpagas se mettent à traverser notre petite route étroite et sinueuse. C’est drôle. Et Nicolas a l’œil. Alors qu’on était à l’arrêt pour laisser passer cette horde de bêtes à 4 pattes, il nous montre le champs à notre droite. Nous assistons en direct à la naissance d’un bébé alpaga, c’était fou ! Quand il était sur le point de naître la maman s’est allongé d’un coup, et le berger est arriver pour le tirer, le bébé était né !
Après tant d’émotions, on arrive petit à petit en haut, c’est désert mais coloré à la fois. On paie 10 soles (2 euros) et on entre à pied sur le site. Léonidas nous laisse deux heures pour découvrir les montagnes colorées. On doit un petit peu grimper pour avoir une belle vue sur les montagnes mais les paysages sont encore une fois magnifiques. Nous sommes à 4973 mètres d’altitude, c’est très dur de monter car à une telle altitude on n’a plus suffisamment d’oxygène pour respirer convenablement. En montant à pied cette courte pente, je manque sacrément d’air, j’ai vraiment l’impression de m’étouffer, j’avais beaucoup de mal à reprendre mon souffle, c’est vraiment désagréable. En plus, on pédale dans la semoule pour avancer. C’est un peu comme quand on marche sur un volcan, c’est un sol sablonneux, rocheux, dans lequel on s’enfonce et on a l’impression de ne jamais arriver au bout. Bon finalement on y arrive et chaque pause d’étouffement est un bon prétexte pour regarder ce beau paysage qui nous entoure. Malgré la très haute altitude, il y a vraiment très très peu de neige, les montagnes sont multicolores et les alpagas sauvages font leur petite vie ici. Devant un tel spectacle, on ne se croyait plus tellement sur terre. Peut-être sur la Lune, ou sur Mars, on ne sait pas.
Une fois l’effort fait, on pouvait pleinement profiter du paysage puis redescendre par de petits chemins de traverse et voir d’autre facettes de ce lieu hors du commun.
Les deux heures sur place sont passées extrêmement vite, et le ciel commence à se couvrir, rapidement nous avons dû prendre le chemin du retour pour retrouver Léonidas.
Nous faisons le trajet retour vers Cuzco avec des étoiles plein les yeux. Une fois arrivés dans notre ville, nous donnons rendez-vous à notre ami Alicia pour passer du temps avec elle. Cuzco, elle connait bien alors c’est le moment de connaître les lieux sympas de la ville pour passer une bonne soirée.
Elle nous emmène au Limbus, un grand bar plutôt classe sur le toit d’un bâtiment et vitré tout autour. Avec nos bons cocktails à base de Pisco, nous avons profité d’une très belle vue sur la ville, puis de nuit avec toutes les lumières de la ville. Chouette lieu !
Nous sommes partis à la recherche d’un restaurant qui pourrait nous cuisiner un repas traditionnel péruvien à base de poisson : le ceviche. On trouve finalement un petit restaurant qui ne nous parait pas très cher (et qui fait des cocktails pas cher).
Après avoir bien mangé, c’est parti pour la découverte d’un bar dans le quartier « tendance » de San Blas. Il y a le concert d’un guitariste, on danse et on teste différents cocktails. On s’est bien amusés ce soir-là… on a mis un petit mot qui n’a aucun sens dans un station essence décorative du bar » La vida es una luz que vuela como un Pisco Sour » (la vie est une lumière qui vole comme un Pisco Sour). Le Pisco Sour, c’est le nom d’un cocktail…. On se dit qu’ils découvriront ça un jour, s’il font du ménage !
Nous avons une très longue marche à effectuer pour rentrer chez nous alors Elodie initie un super jeu en musique. Je peux vous dire qu’à nous deux, on n’est vraiment pas mal en termes de variété française….
Et voici de très bons cocktails péruviens à retenir : Maracuya (avec fruits de la passion), Pisco Sour… Demain c’est notre dernière journée !