
Nous prenons la route pour découvrir Corfou ! Notre premier arrêt est au niveau de Paleokastritsa, un village sur la côte ouest, le long de la mer avec de magnifiques criques. L’eau est bleu turquoise (ça change de l’Atlantique 😉 ). Il fait aussi vraiment très chaud d’un coup, c’est comme si on avait atterri en été en quelques minutes. De ce côté, c’est de la montagne, on décide d’aller un peu sur les hauteurs pour éviter les touristes (même s’il n’y en a pas énormément) et profiter de la vue des eaux turquoises. On pique-nique avec cette jolie vue et aux côtés de trois ânes et d’un petit chat se couche contre Célia le temps de notre déjeuner. On fait une petite balade à travers une petite forêt pour découvrir d’autres criques et d’autres points de vue.






Nous partons ensuite pour la seconde étape : le village d’Afionas. Sur la route, on recherche un vendeur de fruits, les petits supermarchés ne sont pas si évidents à trouver. Entre deux villages, le paysage est changeant, parfois on ne voit que de la nature (la plupart du temps), parfois quelques habitations, parfois on voit que la côte. La route est épique, le chemin est parfois étroit dans les villages. C’est de la montagne et c’est Elodie notre pilote ! A l’entrée d’un village sur la route (Lakones), on nous annonce un feu de sept minutes, ça nous déprime d’avance, il n’y a personne, il n’y a pas de croisement ici, mais on patiente sans comprendre. Il fait chaud et beau, on a les fenêtres grandes ouvertes. Un monsieur qui promène son chien a dû nous entendre parler français et nous dit « allez-y hein ». Donc nous on l’écoute, (on grille le feu) et on y va. Grave erreur, cent mètres plus loin, on se retrouve dans une rue super étroite (tout juste une voiture peut passer) et des voitures arrivent en face. Deux voitures sont derrière nous elles nous ont suivi ! Allez c’est parti pour la marche-arrière interminable avec les autres voitures. Elodie ne perd pas son sang-froid même dans une petite rue en descente, la manœuvre n’est pourtant pas très évidente. On regarde le monsieur derrière nous qui fait une magnifique marche arrière en zig zag, qui panique complètement et se prend un poteau (en douceur). Qu’est-ce qu’on a ri de la situation et à le regarder tout en faisant notre marche arrière également. Par miracle, au bout d’un moment, on a pu terminer la marche arrière avec les deux autres voitures sur le parking d’une église qui était le long de cette route. La première voiture qui a fait la marche arrière avec nous n’en pouvait plus non plus de rire de notre bêtise. Faut dire, ils nous ont suivi comme des petits moutons. Note pour nous-même : très mauvaise idée d’écouter des inconnus et de griller un feu en Grèce. Au fur et à mesure du trajet, on va comprendre que souvent dans les villages, on ne peut passer qu’à une voiture alors il y a un feu avant le bourg pour laisser passer les voitures dans l’autre sens.

Après cette mignonne péripétie, nous arrivons au mignon petit village d’Afionas sur les hauteurs. C’est minuscule, on fait rapidement le tour mais c’est mignon. On nous indique deux belles plages accessibles seulement à pieds en descendant par un petit chemin un peu escarpé. On doit beaucoup descendre (puis beaucoup remonter !) mais on décide d’aller voir. Ca va être rapide car il est 17h.




En bas, c’est vraiment très beau ! On a accès à deux criques, on peut aller voir deux baies dos à dos, séparées d’un mètre l’une de l’autre. On peut passer d’un côté à l’autre comme ça, c’est surprenant ! L’eau est gelée mais Elodie et Célia se baignent, qu’elles sont courageuses !




On remonte la côte, on termine un peu transpirantes quand même et on reprend la route. On ne trouve toujours pas notre marchand de fruits ou de quoi manger quelque chose de typique aux épinards ou au fromage (type tarte…) pour ce soir. L’heure de manger va arriver et on aimerait déguster un petit plat devant le coucher du soleil. Sur le chemin, les commerces (et beaucoup de maisons) sont soit fermés soit abandonnés, c’est surprenant. Cette côte est très sauvage et avec beaucoup de montagne. On voit facilement des eaux turquoises en contre bas sur le chemin. Quand on longe une plage, ce n’est pas très bien entretenu, la végétation prend le dessus et les bâtiments un peu défraichi parfois. Il n’y a pas non plus vraiment de touristes alors on est tranquilles.
On s’arrête à Sidari, une plus grosse ville pour trouver de quoi manger. On ne trouve pas du tout ce qu’on voulait mais des kebabs grecs, des « Gyros ». Ce n’était pas l’objectif culinaire initial mais il est 19h30 et on a faim ! L’objectif maintenant est de filer au Cap Drastis pour voir le coucher du soleil, comme conseillé par Nikolaus ce matin. Ce cap est au bout du bout, c’est la pointe nord de l’île. Ici, on est tout proche de la botte italienne et de l’Albanie. On se gare, il est 20h, le soleil se couche à 20h12, on court pour ne rien rater ! Même si on n’a pas trouvé de fruit, on a vu un magnifique coucher du soleil en pleine nature, au-dessus des falaises et tout en mangeant. De quoi rêver de mieux ? Les falaises devenaient orangées/rouges au fur et à mesure que le soleil se rapprochait de la mer. La journée se termine en beauté.



Avec un beau coucher du soleil dans les yeux, on rentre chez nous. C’est l’heure, nous avant une bonne heure de route pour retraverser l’île et retrouver notre logement Par chance, on trouve enfin un supermarché pour acheter des fruits, parfait. L’objectif du jour est rempli, nous pouvons dormir tranquille.