
Allez c’est parti pour la découverte de Ioannina et de son lac.
Nous prenons la nationale un petit peu, très lentement, nos vélos ne sont pas au top de leur forme. C’est le moins qu’on puisse dire, ils ont : soit un problème de pédale, soit un problème de frein soit un problème de dérailleur soit un problème de vitesse, mais c’est drôle ! Ensuite, nous prenons des petits chemins de campagne très agréables. Les vitesses ne fonctionnent pas sur mon vélo donc sur le plat il est dur d’appuyer sur les pédales. En plus, je dois freiner en pédalant en arrière, et je n’ai pas du tout le réflex. A une mini côte très pentue, je peine à la monter jusqu’à ce que je ne monte plus…je me sens repartir en arrière, impossible de freiner, je m’écrase par terre très lentement et brutalement à la fois. BOUM ! Je ne bouge plus, deux hommes passant à vélo me demandent si ça va et pensaient que j’étais morte. Les filles m’ont toutes les deux vu tomber au ralenti et ça les fait rire ! 😀 Avec un coude et un poignet en moins ainsi qu’une chaîne qui a encore déraillé, nous poursuivons notre aventure !
La piste le long du lac est bien aménagée et super agréable. On longe ce grand lac entouré de montagne. Cela nous mène Ioannina et sa forteresse datant du Moyen-Age. C’est vraiment très joli ce paysage mêlant ville, muraille, lac et montagne. Nous découvrons ensuite à pied le centre-ville de Ioannina nos vélos à la main. Il y a beaucoup de monde. Je suis vraiment super contente de découvrir une ville grecque. Tout est écrit en grec, je ne comprends rien, je suis contente. Ce sont pleins de petites boutiques les unes à côté des autres dans une ambiance piétonnière et agréable.







Nous nous installons à la terrasse d’un bar que nous avions repéré pour prendre une bière. D’un coup, on s’arrête de discuter et on entend la chanson « le vent nous portera » de Noir Désir. On voit à l’intérieur la serveuse contente de son coup car cela nous a interpellé. Elle vient nous voir, elle apprend qu’Elodie travaille dans une association œuvrant pour les réfugiés. La plupart du temps, ne sachant pas comment cela va être pris, on ne le dit pas directement au gens. Mais là, ils se trouvent que la serveuse, Vanessa, a elle-même travaillé en lien avec les réfugiés pour un grand camp en Grèce (dont j’ai oublié le nom). Elle est psychologue et travaille pour le droit des enfants. Elle travaille actuellement au bar de son père en attendant la réponse pour un nouveau travail. Deux amis de l’association, Sylia et Ali (des suisses) arrivent et s’installent avec nous. On sympathise vraiment avec la serveuse qui est super mignonne et on rit beaucoup. Peut-être viendra t elle s’investir à Habibi.works en attendant de commencer sa nouvelle mission. Avant de partir, elle nous offre un shot d’alcool fort. Il est 19h30. On a le ventre vide, la soupe à l’oignon est loin à vrai dire. On mange un gyros chacun puis la moitié d’un autre (le kebab local). Ils connaissent la bonne adresse, c’est très bon.



On a bu, on a mangé salé, maintenant on a envie de sucré ! Il est 21h, nous reprenons le vélo pour aller dans un magasin de gâteaux. Avec nos vélos tout cassés, c’est super long de se rendre au magasin de gâteaux, il fait nuit, on traverse le centre-ville avec plein de circulation, plein de lumières, pleins de boutiques partout. C’est marrant, on est si libres. Nous sommes libres de faire ce qu’on veut et d’aller où on veut. C’est un sentiment tellement agréable ! Là, on a envie de sucré, alors c’est parti. Bon, c’était sans compter que j’allais de nouveau dérailler avec mon super vélo. Tout le monde s’arrête, on est sur le côté d’un boulevard dans le centre pour remettre ma chaîne. On a mis vraiment beaucoup de temps à la remettre cette fois, mais en étant tous ensemble, il y avait de l’animation pendant que l’équipe « réparation de vélo » se mettait au travail. Ce qui est drôle c’est qu’il y a un « atelier réparation de vélo » à Habibi.workshops, mais aucune des personnes présentes n’y a encore participé. Alors, on a bien de la peine à la remettre cette chaîne. On y arrive finalement, c’est reparti ! En route pour le magasin de gâteaux !
Nous sommes arrivés, nous ne connaissons pas vraiment cela en France. C’est comme un bar sauf que dans les vitrines ce ne sont que des parts de gâteaux énormes, pleins de desserts de toute sorte avec plein de chocolat ou de crème. Puis on peut s’installer pour manger notre gâteau. Cela correspondrait à un salon de thé mais en plus gras. Il y a plein de grandes boutiques comme ça à Ioannina ! Bref, on choisit chacun notre part et on s’installer pour faire un petit jeu et manger.




Allez, retour à la maison, ça sent l’usine à poulet, nous sommes presque arrivés ! Mon vélo déraille une 4ème et dernière fois.
près toutes ces péripéties, j’ai le ventre plein, en coude tout bleu, un poignet qui me fait mal et les mains toutes noires, mais je suis super contente !