Arrivée dans la ferme-refuge de Dania

Je sors du Airbnb que je ne recommande pas après avoir mangé un petit déjeuner italien (très sucré). Je suis en plein centre historique de Messina, la Cathédrale est très jolie. Mais je suis trop chargée avec mon grand sac à dos et mon petit sac à dos, je préfère me poser sur un banc. Je visiterai un autre jour, quand j’aurai déposé toutes mes affaires dans mon nouveau logement.

Aujourd’hui je vais rejoindre Dania qui prend soin d’animaux « sauvés », ma première expérience pour cette aventure dans une famille. Elle ne peut pas venir me chercher, c’est son frère Dante qui passe me prendre à 12h30. Je grimpe dans la voiture, il me raconte beaucoup de choses sur la ville de Messine que je vous raconterai. Ce qui est pas mal c’est qu’il est très bavard mais s’applique à parler lentement. Je suis contente car il me parle de tout un tas de choses sur sa ville, ses activités favorites et sa famille en italien, et je comprends quasiment tout.  

Nous faisons un tour rapide de Messina en voiture pour me montrer les principaux lieux avant de rejoindre la ferme. Il m’explique que la ville est coincée entre la mer d’un côté et la montagne de l’autre donc l’agglomération est très longue mais peu large, elle s’est développée tout le long de la mer. Au moins, les 200 000 habitants que compte Messine ont la chance d’avoir à la fois la mer et la montagne à deux pas.

Nous, nous nous rendons sur les hauteurs à une vingtaine de minutes en voiture du centre. On grimpe, on grimpe, on grimpe par des rues de ville étroites puis nous arrivons au refuge. C’est l’une des dernières maisons, après c’est la nature ! C’est Dania qui m’accueille, je dépose mes affaires dans mon studio et nous allons directement manger chez sa maman. A table nous sommes 4 : Dante (50 ans environ), Danilo (un peu plus jeune), Dania (42 ans) et leur maman Lydia. Dante et Danilo sont les deux frères de Dania. Nous mangeons des pâtes aux légumes et une tortilla de pommes de terre qu’on coupe comme un gâteau. J’ai beaucoup aimé cette tortilla, c’est facile à faire en plus ! Ils sont contents que je comprenne l’italien et que je puisse parler avec eux. Dania se débrouille en anglais mais les autres ne le parlent pas. On discute beaucoup à table, je me sens vraiment bien, je suis super bien accueillie. Lydia me repropose tout le temps de reprendre à manger mais « il ne faut pas que tu attendes que je te le propose, tu te sers ! Et si tu n’aimes pas, tu ne manges pas».

Durant l’après-midi, Dante et Dania m’ont présenté tous les animaux de la ferme/refuge. Ils sont passionnés, Dante m’a raconté beaucoup d’histoires et de particularités pour chaque animal. Dania récupère les animaux pour qu’ils aient ensuite une vie meilleure. Mais elle en a maintenant bien assez pour elle toute seule alors n’en accueille plus de nouveau. Elle s’occupe de ceux qu’elle a et c’est déjà beaucoup : 9 chiens, 2 chevaux, 2 chèvres, 2 chèvres maltaises, 2 écureuils, 28 tortues, une dizaine de poules, plusieurs coqs, des canards, un cochon et plein de sortes d’oiseaux : 6 paons, 3 perroquets, des inséparables… etc.

S’occuper des animaux ce n’est pas un travail rémunérateur, c’est simplement comme un passe-temps mais qui lui prend beaucoup de temps. Son métier c’est peintre et c’est une artiste qui fait des œuvres incroyables. Elle rit beaucoup, elle est solaire, attentionnée et vraiment très gentille.

Une fois qu’on a fini le tour, je me suis installée dans mon studio qui se trouve dans la cour du refuge, entre les inséparables et un perroquet. Quand j’ouvre ma porte je tombe sur une grande cour vide et souvent à quelques mètres de mois les poules et les canards se baladent. La douche et les toilettes sont séparés de mon logement, ils sont dans un autre à 4-5 mètres. C’est confortable d’avoir mon propre logement, je suis indépendante. Je vais manger avec la famille tous les midis, et je me ferai mes petits plats pour le soir et pour le petit déjeuner. J’ai donné une liste de courses à Dania et elle me les a apportées.

Une fois installée, il fallait absolument que je fasse plus de pas. Avec le jeu Kiplin, nous avions beaucoup de pas à faire aujourd’hui (un défi à 12800 pas chacune !) et je n’ai presque pas marché aujourd’hui. Du coup, je me suis mise à faire des boucles et des boucles et des boucles entre les animaux et les cages. Je n’ai pas osé demander à sortir, petite erreur, 10 000 pas ça fait du chemin à parcourir, je suis passée 50 fois aux mêmes endroits.

Le soir est arrivé très vite, il fait nuit tôt ici (je suis très à l’est en fait !), je me suis fait un petit repas et me voilà au lit !

Allez, demain c’est mon premier jour de travail, il faut faire une bonne nuit.