Aujourd’hui, je me réveille avec un message de Dania qui dit : « je pense que tu as vu un Geko sur le mur hier soir, c’est un gros lézard inoffensif qui se déplace très vite, uniquement sur les murs et qui mangent les papillons et les moustiques ». Ahhhh, me voilà rassurée, je dors avec une grosse bête inoffensive 😀 .

Elle a travaillé une bonne partie de la nuit alors elle est fatiguée, je commence seule. Je suis contente, même si le vent est fort, il fait plutôt beau aujourd’hui et je sais ce que j’ai à faire pour commencer. Me voilà donc avec les poules à décoller le foin tout comme j’ai fait hier, pour les chèvres et les chevaux. Je me bats avec les chèvres qui veulent manger la nourriture des poules, c’est têtu une chèvre en fait !

Dans le poulailler, ce que je vois tous les matins en m’occupant du foin

Cette photo est prise dans l’autre sens, au bout c’est là où je me pose pour le foin. Toutes les cages au fond et à droite sont pour les oiseaux, les poules, perroquets etc.

Une fois les chèvres et les chevaux nourris, je m’en vais nettoyer la parcelle des chevaux. Je ris dans ma tête en me regardant avec mes bottes en caoutchouc, ma brouette, mon balai et ma pelle. J’ai l’impression de jouer un rôle. Charlotte dannnnnnns « le rôle de la fermière ! ». En tous cas c’est vraiment agréable. Je me sens apaisée au milieu de ces montagnes et à m’occuper du nettoyage de l’enclos des chevaux. Êtes dehors, rien à penser, juste faire, c’est comme si c’était hors du temps. En plus, il y a un brin de soleil ce qui donne de belles couleurs à la vallée.

Niquita et la maison de Lydia au fond à gauche

Dania arrive, elle m’a expliqué qu’elle a un client qui lui demande un dessin imagé de la Sicile sur une collection de vêtements. Elle travaille nouvellement sur une tablette graphique, elle trouve ça fantastique. Cela lui permet au fur et à mesure de son dessin de corriger ce qu’elle fait, tester des couleurs…

Elle m’explique que je n’avais plus d’eau hier car la commune coupe l’eau à une certaine heure mais on peut la mettre en marche forcée, elle m’a montré le bouton sur leur terrasse. Bref, on s’occupe du cochon, des oiseaux et c’est fini pour aujourd’hui, il est midi ! Il y a énormément de vent, il est temps de rentrer.

Nous allons manger chez Lydia. Nous ne sommes que toutes les trois. Ce midi ce sont des pâtes aux champignons. Sur la table on peut aussi prendre un plat qui est excellent : une pate brisée fermée avec un l’intérieur beaucoup de fromage, des tomates, des champignons… c’est super bon ! Ici on aime tellement les animaux alors on mange végétarien, c’est bien ça me fait apprendre de nouvelles recettes. Elles m’expliquent ce qu’on peut faire sur les îles éoliennes juste à côté d’ici. Je pense que ça va être une de mes destinations prochainement, j’ai le droit à deux jours de repos par semaine. Reste à définir quand j’y vais !

Cet après-midi, je m’en vais en bus à Messina. Je prends un mini-bus électrique pour descendre de la montagne. Les routes sont étroites alors le bus est court. On ne vend pas de billets dans les bus ici alors je ne peux pas en prendre pour descendre. J’avais peur de me faire contrôler, j’ai terminé à pied.

Quand je suis arrivée à Messine lundi, Dante m’a expliqué la grande activité sismique de la ville. On ne les ressent pas forcément, mais très régulièrement il y a de petits tremblements de terre ici. C’est apparemment bon signe, car cela permettrait à l’énergie de se libérer régulièrement alors que si la terre garde l’énergie sans la libérer cela peut donner lieu à un énorme tremblement de terre prochainement.

Cela a eu lieu le 28 décembre 1908 à 5h du matin à Messine, c’était un terrible tremblement de terre. Les gens l’ont senti et se sont réfugiés sur la plage, sauf qu’il y a eu un tsunami… La ville a été détruite à 90% et il y a eu près de 100 000 morts. La ville a ensuite été reconstruite.

Je suis allée voir la belle cathédrale de Messina (12 ème siècle) qui a survécu au tremblement de terre. Puis je me suis posée dans un bar tellement il y a de vent.

J’ai ensuite été acheter des billets de bus et puis je suis partie à la recherche de la mer. C’est difficile de la voir ici car le grand port de Messine se situe dans le cœur de la ville et la mer à cet endroit est inaccessible. On ne voit que des grilles, des grands ferrys. Il faut marcher un bon moment avant de la voir.

Je finis par la trouver mais je suis dans un petit parc avec de grands et très beaux arbres. Je vois la mer en contre bas et la côte italienne juste en face. Ça fait plaisir de voir la mer !

Juste le tronc ici mais les branches sont très looooooooongues

Je n’ai pas eu le temps de voir beaucoup Messine aujourd’hui, là c’était simplement pour sortir après le travail (et faire des pas !). J’y retournerai un après-midi, j’ai une carte touristique de la ville maintenant.

Il est 18h15, je me prépare à rentrer car mine de rien en bus y a du chemin et je n’ai qu’un bus toutes les heures pour remonter tout là-haut à la maison.

Le soir je me fais cuire des brochettes siciliennes que m’ont achetée Dania et sa maman aux courses : de la viande blanche entourée de fromage… super bon !