Aujourd’hui nous sommes en congés car c’est samedi et c’est le week-end !
Il fait très chaud alors on décide de partir en balade à partir de 17h. On aimerait voir les environs car Jordi et Yasmine ont 20 hectares dont 10 hectares de forets et beaucoup de sentiers partent d’ici. Yasmine, nous indique un sentier qu’elle connait pour nous rendre à l’abbaye à côté. Elle nous donne des indications en italien, « vous montez… à une fourche vous prenez à droite…. Vous traversez les champs et vous entendez des chiens vous allez tout droit… ». Ça nous parait plutôt clair, allons voir !
Au début de la balade, on voit encore la maison avec les trois chapiteaux montés.
On commence par suivre un chemin de tracteur qui nous fait rentrer dans la forêt. On parle tout en montant, montant montant… On reconnait les indications de Yasmine au fur et à mesure de la balade. Mais on s’aperçoit aussi en fait, qu’il y a plusieurs fois des champs, plusieurs fourches et on entend aussi les chiens de loin… Bref, on ne sait plus dans quel ordre elle a donné les indications ni ce qu’elle a dit exactement. Bon, on suit un chemin, de toute façon c’est quand même sympa cette balade en forêt !
Au bout d’une heure, on commence à sortir de la forêt et on voit quelques habitations, on s’y promène.
Visiblement, nous ne sommes pas du tout arrivées à la basilique comme prévu mais à San Cristofo. C’est minuscule et la seule chose qu’on trouve sur Google au milieu de ce pâté de maison c’est un bar restaurant alors on s’en rapproche. Tout près du restaurant, on voit un panneau avec une flèche « église ». Alors on a envie d’aller voir avant de boire un verre dans ce bar. On se retrouve dans le vieux village qui se compose d’une seule rue et d’une place. Trois femmes discutent ensemble dans la rue sur des chaises en plastique. On demande où se trouve l’église et l’une nous répond :
« elle est juste à droite, je vais vous ouvrir, j’ai la clef ! »
Drôle de coïncidence ! Allez, on la suit ! Elle nous explique que son neveu de 7 mois sera baptisé demain dans cette église. On commence à faire un peu connaissance avec cette dame et elle nous propose d’aller boire un verre chez elle, elle habite dans cette rue. « vous voulez de l’eau ou du vin ?? ah mais je n’ai que de l’eau ». On petite aventure nous attend, ça nous va l’eau !
On apprend qu’elle s’appelle Anne. Elle nous explique que dans les années 50, il y avait 150 habitants dans ces 2 rues et qu’aujourd’hui ils ne sont plus que 16 à vivre ici toute l’année. Ces maisons sont soit vides ou alors ce sont des résidences secondaires.
Elle nous emmène dans sa maison. Elle est atypique ! Elle a été creusée, il n’y a que des fenêtres qui donnent sur la route. Ca ressemble un peu à une cave ou des troglodytes, c’est joli. Dans les années 50, ils utilisaient la maison comme cave pour entreposer l’huile d’olive et le vin. La maison a aussi été utilisée pour faire de la terre cuite à une époque, il y avait un four. Aujourd’hui, on ne voit plus rien de tout ça, seulement une maison bien aménagée au plafond arrondi.
Son mari, Maurio, est arrivé et nous a emmené dans leur cave un peu plus loin. Ils ont quelques pieds de vigne et font leur propre vin. Il est très bon ce vin blanc, fruité, bien frais dans la cave !
Maurio nous invite à son concert qu’il fait dans son champs juste à côté de la ferme où nous travaillons. Malheureusement, c’est le 6 juillet et nous serons déjà parties d’ici.
On échange dans la rue avec notre petit verre à la main. Ils ont vécu à Strasbourg pendant un an quand leurs enfants étaient petits. Ils regrettent un peu de ne pas être resté en France finalement car en revenant ici ils ont eu l’impression de revenir 20 ans en arrière…. Ils sont tous les deux enseignants retraités et vivent à Pérouse, ici à San Cristofo, c’est leur résidence secondaire.
Notre verre était bien rempli à raz bord mais il était déjà bu pour la photo !
Ils insistent un peu pour nous ramener avant la nuit à la ferme. Elle semble connue la ferme où nous travaillons, il est connu pour la culture de la truffe ! C’est visiblement le seul qui se lance dans cette culture de truffe. Maurio nous explique que c’est aléatoire, ce n’est pas si évident de faire pousser de la truffe, ça ne pousse pas dans tous les sols.
Je trouve ces personnes très généreuses. Ils ont voulu nous partager leur histoire, l’histoire de leur maison, nous partager le vin qu’ils font… c’est vraiment chouette de rencontrer des personnes qui n’ont pas peur des inconnus.
On a envie de rentrer à pied alors on ne tarde pas car on doit pas mal marcher en forêt et il va faire nuit. Si on prend la route, on en a pour 1h45 alors que là on y sera dans moins d’une heure.
Finalement on est arrivées très vite à la maison, c’était en descente, on est arrivées en moins d’une heure!
On n’a pas vu l’abbaye mais c’était une rigolote petite aventure de nous retrouver là !
Demain, on va visiter le village de charme du coin, Orvieto !