Nous sommes toujours à Kaikoura. Il s’agit d’une ville réputée pour son incroyable faune marine puisqu’on peut y observer des phoques, des baleines mais aussi des dauphins !

Aujourd’hui, ce sont les dauphins que nous voulons aller voir en mer. Alors on se lève à 7h. On nous a prévenu la veille qu’à cause de la tempête des derniers jours, la visibilité ne va pas être terrible dans l’eau et qu’on risque d’avoir de la peine à les voir sous l’eau si on choisit de nager avec eux. Du coup, on fait le choix de rester sur le navire pour les regarder.

Rdv à 8h30 à l’agence pour un départ à 9h30. C’est parti pour 2h30 de croisière. Nous nous mettons à l’avant et à l’intérieur, pensant que voir le paysage aux premières loges sera une bonne idée. Notre petit bateau sort du port et on nous annonce que les dauphins ont été repéré à 25 minutes dans l’océan. La mer est agitée et le bateau tangue…. il glisse dans de grands creux de vagues, puis les remonte…. un membre de l’équipage nous conseille de regarder l’horizon et de fixer un point pour éviter le mal de mer. Ni une ni deux, je suis son conseil… finalement, le bateau ne mettra pas 25 minutes à retrouver les dauphins mais 45. Mon coeur n’apprécie pas du tout, et je prends mon mal en patience, je résiste et me concentre sur l’horizon. Je regarde du coin de l’oeil une otarie bien noire qui nage à côté de nous avec sa petite tête qui sort de l’eau, c’est drôle. Elle faisait sa petite brasse du matin peut-être, ça la détends, va savoir… De son coté, Nicolas va plutôt bien.

Le bateau s’arrête, je regarde dans l’eau par la fenêtre et là, ce n’est pas 1 dauphin que nous voyons, ni 5 ni 20 mais des centaines ! DES CENTAINES ! Je retrouve la santé pour aller les voir à l’extérieur. C’est merveilleux ! On ne sait pas très bien où regarder tellement il y en a partout qui bougent, qui nagent, qui sautent…à perte de vue! Certains nagent tous ensemble par 6-8, d’autres font de jolis sauts, d’autres s’amusent à passer sous le bateau. Un membre de l’équipage nous indique qu’autour de nous il y en a entre 300 et 400! Ils se déplacent en fait en grand groupe, et nagent très près les uns des autres. C’est comme une grande colonie dans l’eau ! Alors on voit des masses noires partout qui nagent, gesticulent, sautent… le spectacle est exceptionnel! On a jamais vu ça de notre vie…

(Le grand groupe de dauphins de Kaikoura)

En regardant plus attentivement, on s’aperçoit qu’ils nagent extrêmement vite. Ils sont parfois 5 secondes sous l’eau et remontent à la surface, puis redescendent…plusieurs fois à la suite. On peut très nettement distinguer la couleur toute noire sur le dessus de leur corps et toute blanche en dessous. Ils ont l’air tout lisse !

(Le blanc et le noir des dauphins)

Petit à petit, je sens que mon coeur ne va pas trop bien. Le bateau est arrêté, il y a une énorme houle, le bateau prend les vagues de pleins fouets, ça ne va pas du tout…. L’ensemble des dauphins s’est éloigné, alors le bateau redemarre pour s’en approcher de nouveau…..et là ca va mieux ! Avec Nicolas, nous allons à l’avant du bateau, nous sommes les seuls. Juste en dessous nous, nous voyons que 5-6 dauphins s’amusent à nager sous la coque du bateau, pour nous dépasser, passer d’un côté de l’autre. Ils sont joueurs ! Et ils sont incroyableement près de nous : ils sont là, juste là, à quelques metres, rien que pour nous ! Et encore une fois, ils nagent tellement près de la surface que nous les voyons très nettement.

(Ils sont tout proche !)

Le bateau s’arrête de nouveau, et c’est là que c’est encore fatal pour notre santé….ça devient vraiment dur. Mais on s’efforce de regarder le spectacle devant nous tellement il est beau ! Nous allons repartir et nous arrêter environ 7-8 fois de cette manière. Et ce qui devait arriver, arriva…. me voilà malade… bien bien malade ! Et un petit déjeuner par dessus bord, un ! Nicolas, ça ne va pas trop trop non plus mais il tient le choc.

En fait, j’ai ouvert le bal…l’équipe a distribué des seaux de toutes les couleurs à un quart du bateau et elle les nettoie au fur et à mesure avec un jet d’eau…Ça doit être super agréable à faire…Juste après, tout allait bien mieux, je pouvais de nouveau regarder les dauphins le coeur léger. 😁

Nous sommes ensuite rentrés au port, cette fois, je ne me mets pas à l’avant puisqu’en fait, c’est là que ça bouge le plus. Il fallait de nouveau 45 minutes pour rentrer…et je me sentais encore mal!

Il est midi, nous sommes sortis du bateau exténués, plus de force ! J’ai eu un bon moment l’impression que le planché des vaches tanguait. Je ne pouvais rien faire à part m’assoir dans la voiture. On a un petit peu mangé et fait une sieste. Heureusement, nous avions prévu aujourd’hui de simplement rouler un peu. On verra jusqu’où on pourra aller dans cet état.

16h, c’est parti, nous prenons la route pour Blenheim. Belle route touristique ! Sur notre droite durant un bon kilomètre, on voit des centaines de phoques sur des rochers. Un vrai dortoir ! Impressionnant d’en voir autant mais impossible de s’arrêter. Tant mieux, comme ça ils sont tranquille. Il y a de nouveau des travaux avec encore une fois le personnel qui nous fait « coucou » quand on passe 😁

Nous arrivons ensuite à Blenheim pour prendre une bonne douche à la piscine. Grande joie pour Nicolas, pour une fois ils ont des cabines de douche avec porte côté homme. Chose qui est très communs chez les femmes mais qui n’arrive jamais chez les hommes…. En plus, les douches sont chaudes, parfait ! Ça nous fait du bien. Il est 19h, je ne suis pas encore bien remise des émotions du matin… allez, on s’en va à un freecamp très bien noté à la fois le long d’une rivière et le long de la mer.

(Au freecamp un soir en Nouvelle-Zélande..)

Sur place, l’espace est tellement grand que chaque van arrive à trouver son petit coin de paradis…Et nous aussi! Nous pouvons enfin passer la soirée dont nous revions depuis un moment : prendre l’apéro dehors sous un soleil à peu près dégagé le long de l’eau. Et pour fêter ça, rien de tel qu’un croque monsieur (oups, Croque-Madame Dadou). La soirée va vite s’écourter car des bestioles vont s’inviter à notre petit moment tranquille.

(Repas du soir devant la voiture)

(La vue de notre table de pique-nique)