Il est 4h15, il faut se réveiller. Nous devons prendre un bus à 5h30 à côté de chez nous. Prendre une douche, prendre le petit déjeuner, faire attention à bien tout prendre…le temps passe vite les jours de départ, il est déjà 5h20. Il faut partir. Arrivés à l’arrêt, on voit que notre bus pour l’aéroport n’arrivera que dans un quart d’heure, on a le temps.
(attendre le bus…)
Un gros trajet nous attend puisque nous partons à 5h20 le vendredi et nous arriverons chez nous dans 43 heures porte à porte (soit presque deux jours).
Au programme :
- Auckland – Hong-Kong : 11h de vol
- 9h d’escale à Hong-Kong
- Hong Kong – Paris : 13h de vol
Je vous épargne le détail des heures de bus, de RER, de voiture ou juste d’attente….
Nous sommes dans le bus nous menant vers l’aéroport et des souvenirs de notre arrivée resurgissent. A l’aller, dans ce même bus, on avait été surpris que la voix automatique annonçant les arrêts parle en anglais ET en espagnol. C’est curieux, car ici nous avons croisé que très peu d’hispanophones. Soit, nous arrivons à l’aéroport et il y a un problème informatique pour notre vol ce qui retarde l’enregistrement des bagages. Cela ne nous inquiète pas vraiment puisque nous aurons suite au vol, 9h d’escale à Hong-Kong alors, qu’on attende ici ou là-bas…
Finalement, la situation se débloque plutôt rapidement. Nous découvrons que nos bagages pèsent 4 kg de plus chacun par rapport à l’aller. Nous arrivons donc à 14 kg pour moi, et à 15 kg pour Nicolas. Je comprends mieux pourquoi j’avais plus de mal à le soulever ce matin.
Nous passons les portiques de sécurité et nous nous retrouvons rapidement à attendre l’avion.
Allez, il est 8h30, on monte dans l’avion pour Hong-Kong et trouvons notre place. On sort nos petites affaires pour les avoir à porter de main durant les 11 prochaines heures : nos coussins, couvertures, livre, écouteurs…
(Bizarre nos traits de visage sur cette photo hein ? On dirait que nous sommes en cire)
L’ennui d’un tel vol c’est qu’il a lieu en pleine journée donc nous n’avons pas vraiment envie de dormir. On décolle à 9h du matin et on atterrira à 20h. Les hôtesses nous mettrons quand même dans la nuit noire au bout de quelques heures. En fait, souvent lors d’un vol, on nous cale sur le rythme de la destination. Et en ce moment à Hong-Kong…c’est la nuit ! Donc on est dans le noir. Pas facile cette gymnastique de fuseaux horaires…
(Photo dans l’avion quand chacun regarde son petit film…)
Au bout de 11h de vol, nous sentons que l’avion commence à descendre en altitude pour préparer l’atterrissage. A ce moment-là, je choisis de regarder sur mon petit écran personnel l’extérieur. Car oui, il y a une caméra sous l’avion qui nous permet de regarder ce qui se passe dehors quand il fait jour et quand nous sommes en dessous des nuages. Je vois que nous sommes au dessus de la mer, puis je vois la roue en dessous de l’avion qui se déplie et enfin nous arrivons au dessus de la piste d’atterrissage. On commence à se cramponner car nous allons toucher le sol…..et en général ce n’est pas le moment le plus agréable. Et là, il nous fait quoi le pilote ? Il remets les gaz et nous sommes repartis tout droit vers le ciel ! J’ai cru que mon cœur allait se décrocher. C’était terrifiant. On est reparti extrêmement haut et on faisait des cercles autour d’Hong-Kong. Alors on fixe les montagnes, la mer et les gros pétroliers pour oublier le fait qu’on a peut-être un fou aux commandes de cet avion. On a bien revolé 20 à 30 minutes avant de vraiment atterrir. L’atterrissage a été difficile, nous avons été ballotté de droite et de gauche jusqu’à ce que l’avion soit presque à l’arrêt au sol. Franchement, jusqu’à ce qu’on atterrisse vraiment, j’ai cru qu’on avait un terroriste dans le cockpit…. Après 11h de vol, on n’avait pas besoin de ça. En plus, on a rien compris à l’explication en anglais à ce qu’il s’était passé à la première tentative d’atterrissage…
On sort de l’avion, nous voilà sur la terre ferme. Après avoir fait une nouvelle fois la même chorégraphie à la sécurité de l’aéroport : sortir son passeport, enlever son manteau, les objets électroniques, les métaux…. Nous voilà enfin à l’aéroport d’Hong-Kong. On connait déjà cet aéroport car à l’aller on y a passé 6h….donc pas de surprise. Il est très grand, il y a trois galeries marchandes et deux très longs couloirs. Ici, c’est le milieu de l’après-midi, il est 15h. Dans notre tête, il est 20h.. Par miracle, deux personnes quittent des transats avec vues sur les atterrissages et les décollages. Nous sommes heureux de pouvoir enfin nous allonger. On va rester là, Nicolas à lire et moi à écrire durant 4-5h.
(En escale à Hong-Kong)
(Le couloir que nous connaissons par coeur )
On mange chez Burger-King pour éviter les noodle (odeur qui nous écœure). Il est minuit, les 9 heures d’attente ont passé vite et c’est l’heure de repartir. Dans notre horloge biologique, il est 5h du matin, on n’a toujours pas dormi, donc on commence à être fatigués en rentrant dans l’avion.
Allez, direction Paris, nous avons maintenant 13 heures de vol. Je le trouve drôle ce vol car on décolle à minuit, on arrivera à 6h du matin en France tout en volant durant 13h. Cherchez l’erreur… Les premières heures passent plutôt vite, on nous sert à manger puis il fait nuit noir dans l’avion, on regarde un film, on dort… A un moment je me dis « ahhhh ca fait longtemps qu’on est dans le vol, on va bientôt arriver, je vais regarder l’heure… ». Effectivement, ça faisait 5 heures qu’on était dans le vol mais on n’était pas du tout arrivés. Il restait encore 8 heures et nous sommes toujours au dessus de la Chine ! Sensation déprimante. Alors on essaie de redormir, de regarder un film mais on est trop fatigués pour suivre. On veut dormir mais c’est trop inconfortable pour dormir. Alors on joue, ou on regarde la carte du monde avec la situation de notre vol… il fait toujours noir dans l’avion, la moitié des gens dort l’autre moitié regarde un film. On se lève, on marche… D’ailleurs, pendant que les gens essaient de dormir, les hôtesses sont en pause dans le fond de l’avion et en penchant la tête on voit des pommes, de l’eau chaude, du thé… alors on pénètre dans cet espace, comme tout le monde, en chaussettes. Dans ce moment-là, on a toujours l’impression qu’on a pas trop le droit de se servir, mais elles nous font un petit signe de tête que c’est pour nous. Bon d’accord ! allez, ça va passer le temps !
Les trois dernières heures sont longues et nous avons moins de place pour nos jambes que dans le vol précédent. Vivement la fin !
Nous avons attendu laborieusement la fin du vol, et nous avons finalement atterri définitivement, pas malheureux d’arriver… plus aucun vol ne nous attend, nous voici à Paris.
Et voilà, après deux mois et demi de vadrouille, nous posons notre pied sur le sol français. Il est 6h du matin heure française, et nous sommes le 22 décembre. Je ne vous explique pas en heure Néo-zélandaise…. c’est déjà le soir dans notre tête….Une dure journée nous attends! Nous nous apercevons que dans notre vol, il y avait une petite famille française d’expatriés vivant à Hong-Kong. Ils sont 4, ils rentrent deux fois par an en France : à Noël et l’été. Les enfants vont dans une école primaire française à Hong-Kong. Ils parlent français, anglais et chinois. C’est fou tous ces parcours différents, tous ces choix de vie, ça m’impressionne toujours. Bref, nous faisons la queue à la douane et récupérons nos bagages très rapidement. Il n’y a plus que les nôtres ! De l’aéroport, nous descendons à la gare et sautons dans le RER pour traverser la ville d’un bout à l’autre. Mon père vient nous chercher en voiture après Massy. On est super contents.
(Alors, on a quelle tête dans le RER après 40h de voyage ? :D)
1h de RER plus tard, nous voilà au point de rendez-vous. Nous sommes en campagne parisienne, mon père nous y attend. Nous sommes fatigués mais super contents de se retrouver. On est bel et bien arrivé en France, c’est sûr. Il n’a pas perdu ses bonnes habitudes, il a pensé à nous ramener des petits fruits pour nous caler un peu. Il est 9h15. On entre dans le véhicule et il commence à conduire…et il roule à droite pour entrer sur le 2 x 2 ! Ah bah oui c’est vrai, tout est normale, il faut de nouveau se défaire de cette habitude… Au passage, on choppe ma sœur qui travaillait sur Massy et nous voilà à 4 de retour sur Angers. 2h30 sur l’autoroute, un petit arrêt à Chartres, on parle, on parle, on parle, on n’a pas vu le temps passer ! Rentrer en famille à la maison, c’est quand même mieux que 5h de car !
(Contents d’être bientôt arrivés et de prendre un petit café sur un air de repos)
Et hop, il est 14h, un petit repas chez papa et nous rentrons chez nous. Nous nous endormons à 15h. Et nous nous réveillerons que le lendemain matin ! Nicolas à 5h et moi vers 8h. En 45 heures de voyage, on a dormi peut être 4h. Du coup, on s’est rattrapé en dormant 17h et 14h…
Premier petit déjeuner chez nous, avec le sourire :
(retrouver les croissants, le pain au chocolat et du vrai pain frais ! c’est coool!)
NB : il y a un pot de Nutella sur cette photo car il était là, par hasard dans le placard donc il fallait le manger…mais depuis, j’achète de la pâte à tartiner sans huile de palme. Partir à la découverte de notre belle planète, ça fait réfléchir à sa propre consommation….
Ca y est, notre voyage est terminé et demain c’est le réveillon de Noël. Nous serons bien fatigués à Noël mais heureux de revoir tout le monde. Puis, on va mettre bien du temps à se remettre de tout ça par contre…presque deux semaines avant de refaire des nuits normales et se sentir en forme. C’est dur la vie de voyageurs !
Nous avons fini la rédaction de notre beau voyage. La vie en camion au bout du monde nous faisait rêver et on l’a fait. On a été libre de dormir où on voulait, de bouger quand on voulait, tout les deux, tout là-bas. Cela avait un petit goût de liberté et cela n’a pas de prix. Les paysages de la Nouvelle-Zélande sont tellement magnifiques et différents des nôtres que l’on s’est sentis ailleurs, et hors du temps. C’est un voyage qu’on n’oubliera jamais et ce ne sera sans doute pas le dernier.
Cela nous a fait plaisir de pouvoir partager ce qu’on voyait et ce qu’on vivait à travers ce carnet de voyage. Et quand on sait qu’on est vraiment lu, c’est encore plus agréable d’écrire. Merci beaucoup !
A bientôt pour de nouvelles aventures !
« Les folies sont les seules choses qu’on ne regrette jamais ». (O.Wild)
Félicitation a la rédactrice ,ce fut pour moi un merveilleux voyage aussi.
Merci Christine d’avoir suivi, c’est super !