La publication d’articles et de photos est compliquée car je n’ai pas de wifi là où je suis. Seulement un tout petit peu internet…. Normalement, à partir de mardi j’aurai un bon forfait pour vous partager tout ça…..
Allez, je reprend le récit en attendant:
Mercredi soir, juste avant de monter dans le bus pour notre trajet en haute montagne nous avons pris soin de faire infuser du « mate de coca » afin d’éviter d’être malade en altitude. Notre guide Elba nous a aussi acheté des cachets pour l’altitude. Qu’est-ce qu’elle est prévenante ! Et nous, nous avions prévu en plus un médicament contre le mal des transports….alors avec tout ça si on est malade..?!
Nous montons dans le bus à 21h30. Il est très moderne, spacieux, avec des sièges confortables que l’on peut allonger bien plus que dans l’avion. On est super contentes !
Il fait nuit noire, nous quittons Lima quand nous nous endormons…. nous nous réveillons vers 4h du matin, il fait toujours complètement nuit, ça bouge beaucoup, ça tourne, on doit être dans les lacets en pleine montagne…vers 6h, le jour se lève, on commence à voir le paysage. Le soleil levant donnant sur les montagnes, c’est magnifique. Plein de routes de terre rejoignent notre route qui est plutôt « droite ». Nous voyons tout au long de notre chemin que des maisons qui ne sont pas en très grande forme, vieilles, non finies, ou cassées. Nous voilà au coeur du Pérou !
8h30, le bus nous dépose, on a l’impression que nous sommes au milieu de rien.
Mais nous sommes à la station de bus de la ville de Caraz, ville de 23 000 habitants. Nous attendons 30 minutes avant que Jonas, le « coordinateur » de notre projet nous retrouve. On est contentes de le revoir, on l’avait déjà rencontré lors de la semaine de formation à Lastours, près de Carcassonne et c’est lui qui nous suivra dans le projet vidéo tout au long des deux mois. Il a un an de plus que moi, et il est de Lima alors il est lui aussi pas toujours habitué au quotidien de cette partie du pays.
On le suit, et il nout fait monter dans un « mototaxi » pour se rendre dans le centre de Caraz, une sorte de moto qui tire une remorque avec des gens dedans… c’est le « tuc tuc » du Pérou disons ! On est tous les trois à l’arrière, complètement serrés, c’est trop drôle !
(Ci dessus, la moto taxi)
Caraz, c’est la grande ville du coin, il n’y a presque pas de voiture. Nous voyons circuler que des mototaxis. C’est le moyen de transport local, il faut en arrêter un et on donne sa destination. Vu qu’il n’y a pas de voiture, la ville est très paisible. Les gens marchent, discutent, se rendent dans les magasins….pas de fond sonore de voiture désagréable. Par contre, les mototaxis claxonnent beaucoup pour signaler leur présence et polluent. Nous prenons notre petit déjeuner avec Jonas dans un petit restaurant avant de marcher dans la ville.
Jonas ne se rend pas souvent à la ville, et comme il n’y a pas grand chose à la communauté, il profite d’être ici pour faire tous ses achats. Ici, il n’y a pas de supermarché avec tout dedans. Ce ne sont que de toutes petites boutiques par thématique. Certains ne vendent que des jeux pour enfant, d’autres que de la papetrie, d’autres que de la nourriture… les rues sont parfois bétonnées ou parfois en terre, ca dépend. On est totalement dépaysées ici… il y a aussi beaucoup de personnes aux habits traditionnels comme on a pu en voir quelques unes à Lima la veille. Il y avait par exemple au marché, deux petites mamies assises par terre avec leur chapeau, leurs jupons tout colorés qui vendaient des fruits. Le marché traditionnel a l’air chouette, pleins de tout petits passages où on peut difficilement passer à deux tellement c’est étroit, avec de petites étales de toute sorte de chaque côté. Nous n’y avons passé que quelques minutes, nous y retournerons une autre fois.
C’était interminable ce moment d’emplètes de Jonas, on a passé pas mal de temps assises sur le trottoir à l’attendre et à compter le nombre de mototaxis qui passent à la minute devant nous. On attend beaucoup ici, et pour tout. Le rythme est très lent et Jonas avait besoin de beaucoup de choses…
Allez, il est midi, on prend un taxi, et c’est Raul le chauffeur. Il nous emmène à la communauté de Huaylas (et non la communauté de Mato finalement). Si on veut prendre un taxi en toute sécurité ici, Jonas nous propose d’appeler Raul, il le connait bien, il est fiable. Cette fois c’est un vrai taxi, dans une vraie voiture. Encore une fois, nous voilà dans une très vieille voiture et sans ceinture à l’arrière. C’est vrai quoi, à quoi bon avoir des ceintures? On roule juste à flan de falaise dans des chemins caillouteux sans glissiere de securite pendant 1h….
Ce trajet est folklorique, il y a tellement de cailloux sur la route que la voiture tremble complètement et nos fesses font de petits sauts dans la voiture. Pour prendre des photos ou des vidéos, ce n’est pas l’idéal. Mais qu’est-ce que c’est drôle ! On se demande bien ce qu’on va trouver au bout de ce drôle de chemin ! Les paysages sont magnifiques, que de hautes montagnes tout autour de nous.
On arrive finalement à la communauté, ça a l’air minuscule. Nous découvrons que nous allons finalement vivre dans une chambre d’hôtel. Nous avons chacune notre chambre avec salle de bain et parfois eau chaude. Le grand luxe ! Les gens qui vivent ici n’ont pas toujours leur propre salle de bain.. il y a une quinzaine de chambres dans cet hotel. On pense qu’il y a Jonas, Elodie, deux travailleurs et moi. Autant dire que le bâtiment est presque à nous.
Ça fait tellement plaisir de défaire ses affaires et de vraiment s’installer quelque part !
On va apprendre aussi que nous n’allons pas manger dans la communauté mais dans un resto local matin/midi/soir. Une petite famille fait la cuisine pour 5/6 tables, et c’est ici que nous allons manger tous les jours. Même les enfants tout petit (5 ans/8ans) mettent la main à la pate et nous donnent notre fourchette pour manger. On mange dans une pièce et on les voit manger dans une autre tous ensemble. C’est le restaurant de Victor et Edith ! A priori, on va manger du riz avec un patate et de la viande tous les jours… le midi c’était avec du poulet et le soir c’était avec du porc…. je ne sais pas si mon estomac va apprécier le riz à tous les repas….affaire à suivre ! Nous n’avons pas de couteau pour manger dans cette communauté, seulement une fourchette car ils utilisent plutôt les mains alors je suis un peu empotée pour couper la viande avec ma fourchette…on va s’y faire ! L ‘après-midi on s’est organisées, reposées et j’ai terminé ma vidéo que j’avais faite à Lastours (France). Après mangé le soir, nous avons directement été nous coucher.
J’aurai encore beaucoup de détails à vous faire partager mais je vais attendre le prochain article pour vous parler des effets de l’altitude sur nous (nous sommes a 2800m) par exemple, vous décrire cette communauté, ce village, vous parler de la présence de canadiens….