Ce dimanche matin, on se réveille, il n’y a pas d’électricitė. C’est là qu’on se rend compte qu’en fait, notre douche n’est pas froide chaque jour, elle est tiède… Là, sans électricité, c’était vraiment gelé !! On demande à Jona ce qui se passe. En fait, nous sommes l’avant dernier jour du mois, alors il n’y a pas d’électricité dans le village. Nous apprenons que c’est comme ça chaque mois car ils s’occupent de la maintenance. L’électricité reviendra vers 17h, c’est normal, les gens sont habitués.

Après le petit déjeuner dimanche matin, je vois Domitila sur le trottoire qui tricote. Je m’assoie sur le trottoire avec elle et on commence à discuter. Domitila, elle a à peu près 80 ans : toujours la même allure, deux grandes tresses, son grand chapeau, une jolie jupe et son tricot. C’est elle qui devait nous apprendre à tricoter mais qui perd un peu la tête et qui a oublié…. A quelques mètres de nous, un couple s’approche de l’ancien marché couvert (aujourd’hui vide car il a fermé). Domitila leur crie : « voulez-vous prendre le petit déjeuné ? ». Le couple acquiesse, Domitila s’en va en laissant son tricot sur le trottoire et elle me dit « attends moi là, je reviens ». J’ignorais qu’elle tenait un ptit truc pour prendre le petit déjeuné ! Le temps passe, le temps passe, mais elle ne revient pas. Me voilà avec son tricot, tout le monde me dit bonjour…est ce qu’ils me prennent pour Domitila ?La situation est drôle quand même… je suis abandonnée là avec ce tricot… Elle m’a dit de rester là avec son tricot, je vais quand même pas partir, elle ne va pas être contente…elle va peut être revenir bientot si elle sait que j’attends ? Elodie passe par là, et ça la fait beaucoup rire de me voir ici seule, à la place de Domitila. Au bout de 20 minutes, je trouve le temps long, je vais voir dans le marché couvert ce qu’elle fabrique. Elle faisait rien! Elle attendait que le couple finisse de manger ! Elle m’a oublié ! Je lui dit,  » Domitila….je vais partir, je vous redonne le tricot? » . « Tu peux laisser le tricot sur le trottoire, a bientôt ! ». Elle perd vraiment la tête, elle savait plus que j’attendais dehors.

Bon en tous cas, elle s’est installėe un petit truc pour cuisiner avec les moyens du bord, dans le marché couvert abandonné, on ne savait pas ! Ça doit lui permettre d’avoir un petit peu de sous….

Après cette petite aventure rigolotte, nous travaillons le matin car nous souhaitons faire 5 interviews des 5 canadiennes demain lundi. Et nous travaillons sur d’autres vidéos jusqu’à 12h30…

12h30, nous sommes de nouveau invitées à manger! Cette fois, c’est le patron de l’hôtel où nous séjournons et son frère qui nous invitent : Juan et Juan.

On rencontre deux de leur cousins, leur soeur, la personne qui fait le ménage, et une voisine. Ils ont tous entre 60 et 75 ans. L’ apéro au Coca Cola et l’Inca Cola est long mais nous nous mettons finalement à table. Ici, on boit plus de l’Inca Cola que du Coca Cola. Ça a presque le même goût, c’est très jaune… et c’est Coca qui a créé ce coup marketing pour le Pérou… tout le monde boit ça ici, jeunes et moins jeunes.

D’ailleurs je ne vous ai jamais dit mais à table ils ne mettent jamais d’eau froide, on a plutôt du jus de fruit, une tisane, de la bière mais pas d’eau. Il n’y a jamais de pain ou de fromage à table non plus.

Au menu du jour : Soupe au mouton, puis cochon d’Inde au riz (patate, légumes qui arrachent, très très très fort) puis gelée de fraise. Avec tout ça, on a cru qu’on allait exploser !

(Coucou le cochon d’Inde ! Enorme assiette…les légumes verts piquaient très très fort, impossible de le manger pour nous. C’est Gloria, la femme de ménage qui a sacrifié plusieurs de ses cochons d’Inde pour le repas d’aujourd’hui )

Ici, dans ce village, que ce soit au restaurant où chez des personnes, on mange toujours très sainement. La viande (mouton,vache, cochon d’Inde), les légumes, les oeufs…etc tout vient directement de l’exploitation de la personne. Ils n’achètent pas vu qu’ils cultivent et qu’ils tuent directement leurs propres animaux pout les manger. Ici on mange énormément de viande, à tous les repas. Ce n’est pas du tout la mode d’être végétarien au Perou.

Cette fois-ci on a un couteau pour manger, mais personne ne s’en sert. Ils prennent le cochon d’Inde avec les doigts pour croquer dedans… ils coupent les patates à la fourchette. Je mange de nouveau à contre-coeur ce cochon d’inde. C’est toujours aussi élastique et avec si peu de viande à manger. Je ne m’y fais pas.

Ce repas était interminable et n’était pas très tres intéressant pour nous. Ils ne parlaient que en espagnol de choses et d’autres du village…et on trouvait le temps long. Et puis, après mangé, ils n’arrêtaient pas de nous servir de la bière, ca nous donne chaud ! On ne sait pas comment faire pour partir… On a pu s’extirper vers 16h en prétextant du travail, ouf !

On est passées devant l’ecole maternelle là où nous avons filmė maintes et maintes fois. On voit des affiches à côté du portait. On voit le nom de tous les enfants de l’école, des colonnes avec les mois de l’année et il y a écrit « bois » en haut. C’est curieux ! On demande des explictions à Maria. En fait, chaque parent doit ramener 4 bûches chaque mois pour la cantine afin de pouvoir faire fonctionner la cuisine. La cuisine fonctionne au vrai feu de bois ! C’est rigolo!

(Là où Elodie met sont doigt, c’est sur un enfant dont le prénom est…. « Neymar » !!! Pour mes copines pas très footeuses qui lisent ce blog, c’est le nom d’un célèbre joueur de foot…..)