Aujourd’hui, nous faisons nos bagages car Aurélie, Quentin, Bluette quittent le Canada et moi je rentre à Montréal. Nous mangeons tous dans un restaurant où j’ai de nouveau le choix entre des frites et des légumes décongelés, je choisis les légumes
Dans le restaurant, je vois une dame très âgée qui mange son plat principale avec un grand café ainsi qu’un grand Pepsi. Cela m’a tapé dans l’œil car je me suis plutôt habituée en France à voir les personnes plus âgées avec un verre de vin en mangeant ou un verre d’eau. Cela me fait penser aussi au jour où nous avons été au Mac do. Beaucoup de monde, et que des personnes âgées en train de manger un burger avec un soda. Ça nous change pour nous français.
Dans cette région, on nous demande beaucoup par exemple à table « c’est carré ? » ou si « c’est correct ? » (à prononcer « c’est correk ? », surtout au restaurant. Alors, ça nous fait souvent sourire… « oui oui, c’est carré !». En gros, « oui oui tout va bien ! ».
Il est 15h30, la voiture nous attend pour ramener Aurélie, Quentin, Guillaume et Bluette à l’aéroport. Je pars avec eux puisque cela me rapproche de Montréal. On a 2 heures de route car autour de Montréal, c’est très « congestionné » (comprenez : il y a beaucoup de circulation). Le chauffeur aujourd’hui, c’est Jacques ! Avec toutes les voitures qu’on a prises durant ces 4 jours, on a eu le temps de rencontrer pleins de chauffeurs : Claude, Jean, Jacques, Pascal, Christian…. Tous très sympathiques et avec qui on a pu bien parler. Par exemple, certains nous ont expliqué comment fonctionne leur voiture à 9 vitesses, d’autres nous ont fait part de leur rythme de vie… aujourd’hui Jacques nous explique qu’il existe « tabernac », « taberslac » ainsi que « taberwat » (j’ignore comment tout cela s’écrit). Il nous raconte que l’injure « tabernac » est un mot fort, utilisé quand il se passe quelque chose de grave. Taberslac et taberwat, on les utilise dans des circonstances plus légères. Il est vraiment trop mignon Jacques, il est retraité et est vraiment super gentil. On a bien rigolé pendant le trajet avec lui.
Durant tous ces trajets en voiture, on a eu le temps d’ « apprécier » (plus ou moins), la musique québécoise…. De la chanson française qui raconte les petits tracas du quotidien qui fait rimer tapenade, djihad, et mascarade… Ils ont l’air de beaucoup aimé la chanson française !
Le trajet se termine, Jacques nous dépose à l’aéroport. Il nous fait tous la bise, une main sur notre épaule avec la petite phrase en souriant « faites bien attention à vous, à bientôt.. ». C’est le moment de dire au revoir à Aurélie, Quentin et Bluette qui doivent prendre leur avion ! Je reprends le bus pour me rendre à mon auberge dans le vieux Montréal.
(l’espace commun de l’auberge alternative de Montréal)
A l’heure où j’écris, je suis dans cette jolie auberge. Il est 21h, et la vie commence à reprendre dans cet hébergement. Lorsque je suis arrivée il y a 3h, peu de personnes étaient présentes. L’espace commun est chouette. Il se compose d’un salon avec de vieux canapés dépareillés et bien moelleux, d’une bibliothèque de plantes, d’une bibliothèque de livres, de tables de pique-nique, de table de deux et de quatre. L’un des pans du mur est rouge, l’autre est en pierre. Il me plait cet endroit, on est presque à la maison. Dans la cuisine, 3 personnes sont actuellement en train de cuisiner de petits plats. Ca sent les oignons, les tomates…. Toutes les casseroles et les poêles pendent au-dessus de l’ilot central, c’est sympa. En l’air, il y a aussi un véritable vélo suspendu. Certains cuisinent, d’autres lisent, d’autre mangent, d’autres sont sur leurs ordinateurs ou sur leurs téléphones portables. Il y a trois hommes d’une cinquantaine d’années dans cette pièce et des personnes plus jeunes qui ont je crois entre 25 et 35 ans. Pour ma part, je suis très bien installée dans un canapé tout confort en face d’un monsieur plus âgé qui lit depuis un bon moment dans un fauteuil. Dans le canapé en face, j’ai assisté à un défilé de différentes personnes depuis 18h30… d’abord un jeune lisait un bouquin, puis deux françaises sont venues discuter et là il y maintenant un jeune avec son portable. On entend parler un peu français, un peu anglais…l’ambiance est reposante et détendue. Très contente du lieu, l’atmosphère est agréable et conviviale. Faute de place, je ne pourrai rester qu’une nuit ici. Côté chambre, je suis dans un petit dortoir pour 6 filles. Quand j’ai déposé mes affaires tout à l’heure, il n’y avait que trois lits de pris. Pourvu qu’elles ne ronflent pas.
Il est maintenant 21h16, il faut que j’aille m’acheter à manger. Toutes ces odeurs me donnent faim.
(l’auberge Alternative de Montréal vue de mon canapé)