
Et voilà l’aventure se termine, c’est aujourd’hui que nous partons.
Bizarrement, je ne suis pas triste de partir et je ne suis pas très nostalgique non plus. On a passé deux mois de volontariat toutes les deux puis des vacances tous les trois, et tout à été simplement génial. Je suis satisfaite et je suis contente de rentrer.
Ce matin, on se lève à 4h car nous devons être l’aéroport à 5h. Nous avons chacun deux sacs + le trépied (qui nous casse les #!$##!$ depuis bien trop longtemps maintenant). C’est pas mal quand on pense qu’il y a trois jours on s’est trimbalés 11 sacs. Elodie réserve un taxi avec Uber. Notre conducteur est très gentil, il nous fait la conversation durant les quelques minutes de trajet. Nous arrivons pile dans les temps à l’aéroport, tout se passe parfaitement bien. Elodie et moi avons un vol identique pour Lima à 6h30 et celui de Nicolas est à 8h.
Je laisse Nicolas en salle d’attente. Avec Elodie on passe les différentes étapes et ça y est, on décolle. On arrive en moins de 1h30 à Lima, la capitale, où nous devons prendre notre deuxième avion. Et c’est là-bas que nous allons attendre Nicolas ce vol commun à tous les trois pour Madrid.
On a 5 heures d’attente avant de décoller pour la capitale espagnole. On commence à bien connaitre l’aéroport de Lima, on y transite pour la troisième fois. Il est bien petit et il y a peu d’endroits où s’installer pour quelques heures. On se trouve une bonne place face aux avions avec des petites gourmandises à grignoter et on se met à travailler…et oui, on a toujours une vidėo à modifier et une vidéo chacune à créer sur notre expérience de deux mois au Pérou. On travaille durant 1h30 mais l’aéroport de Lima est terriblement bruyant, et on n’y arrive plus…on arrête. Et qui voilà ? Nicolas ! Il vient d’atterrir et il a réussi à nous retrouver dans l’aéroport…c’est drôle quand même.
(Admirez la très bonne qualité de mon selfi…)
Vers 11h, on part enregistrer de nouveau nos bagages, tous les trois cette fois. Ensuite nous passons la sécurité et c’est juste après que les ennuis vont commencer. Nous nous rendons au bureau de l’immigration, passage obligé qui ne pose normalement pas de problème. En respectant le nombre de jours autorisés, avec notre passeport français, on passe partout… sauf que là, non. Je présente mon passeport et là la dame me dit :
– » A votre arrivée, lorsque vous avez passé la douane, on a indiqué que vous restiez 30 jours alors que vous êtes là depuis plus de 60 jours. »
Nous voilà face à une grande incompréhension. Il était bien prévu que je reste 60 jours au Pérou, tout comme Elodie. Pour Nicolas et Élodie, il n’y a pas de problème : sur celui d’Elodie, ils ont même indiqué sur son passeport qu’elle restera 90 jours…on ne sait pas pourquoi. Mais en soit, quel est le problème avec cette histoire de 30 jours puisqu’un français peut rester jusqu’à 183 jours au Pérou sans visa?
C’est le début de longues discussions et de prises de tête en espagnol. Un des membre de l’immigration montre mon passeport à ses collègues, et passe différents appels. Il vient me voir à plusieurs reprises pour me dire « il va falloir payer, vous deviez rester que 30 jours, c’est écrit ». Phrase à laquelle je réponds que je ne payerai pas tant que je ne sais pas pourquoi il est écrit 30 jours sur mon passeport. En plus, aucun d’eux ne parlent l’anglais ou le français, alors ce n’est pas très pratique pour communiquer.
Leur argument est de dire que pour une raison inconnu, quand je suis arrivée, la douane m’a autorisée à rester que 30 jours. Et dans leur logiciel, dans la case « commentaire » il n’y a pas d’observation. Aucune information.
Refusant de payer, le douanier me demande de le suivre. Il m’emmène à une caisse où il donne mon passeport. Il voulait partir mais je le suis en argumentant. Il est agacé. Il laisse sa place à différents douaniers qui se succèdent devant moi, avec peu d’arguments valables finalement, du genre : « Si vous ne voulez pas rater votre vol, il faut payer ».
Je vous passe les détails mais effectivement le temps passe (peut-être 30 minutes de blabla) et notre vol est maintenant dans moins de 30 minutes. Je ne pouvais pas risquer qu’on le rate tous les 3. Je suis finalement allée payer les 40 euros (c’était à peu près 1,50e par jour supplémentaire). Ça va, je m’attendais à des centaines d’euros… mais c’est quand même injuste.
Dans les 10 minutes on était dans l’avion et on décollait. Il était temps que je cède…
Au début du vol, j’étais encore un peu en colère. Mais le calme régnant m’a permis de m’apaiser. C’est un vol de 12 heures vers Madrid qui s’est plutôt bien passé. On atterrit vers 5h du matin à la capitale. Je suis toujours aussi fan de cet aéroport : spacieux, moderne, silencieux… on abandonne rapidement Nicolas car il volera vers Nantes pendant que nous ferons Madrid-Paris.
Le vol vers Paris a été vraiment très très court, on a eu l’impression de décoller et d’atterrir directement. A Paris, c’est ici que j’ai commencé une course contre la montre car je disposais que de 1h30 pour aller de l’aéroport d’Orly jusqu’à Montparnasse en transports en commun. Imaginez la scène avec les sacs et le matériel Voluntube dans les bus et à courir dans les bouches de métro parisiens.
On se dit au revoir rapidement dans un métro avec Elodie, et on se sépare pour la première fois, le projet est bel et bien terminé.
Goodbye l’aventure, goodbye Peru, bonjour Angers !
Heureusement, on se retrouve dans deux semaines pour le bilan Voluntube en Italie avec tous les participants… on n’allait pas se quitter comme ça quand même.
En tous cas, j’ai bien eu mon train et je suis arrivée à Angers.