Nous avons eu 2 semaines pour retrouver nos familles, nos amis et notre chez nous. Puis, toujours dans le cadre du projet Voluntube, c’était direction l’Italie pour 10 jours, jusqu’au 2 décembre.

J’ai découvert une petite région que je ne connaissais pas, au milieu de l’Italie : L’Ombrie. C’est plutôt rural, très beau, la plus grande ville c’est Pérouse (Perugia pour les bilingues). Les régions de l’Ombrie et des Marches sont tristement célèbres à cause d’un tremblement de terre qui a eu lieu en 2016 et qui a violemment impacté ces deux régions.

Mais nous, nous n’étions pas là pour cela, nous sommes venus pour le bilan de notre expérience Voluntube ! Durant une semaine nous nous sommes retrouvés dans un gigantesque gite à Passignano sul Trasimeno (à mes souhaits), une jolie petite bourgade à 20 minutes de Pérouse. Pour vous planter le décor, la maison était isolée dans un coin idyllique sur une colline, de la campagne à perte de vue, le long d’un lac, au milieu des champs d’oliviers…

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Et qui était présent à ce bilan ? A la formation vidéo en mai et juin dernier nous étions 16 participants à Voluntube et nous aurions dû tous nous retrouver à ce bilan. Malheureusement, l’expérience ne s’est pas très bien passée pour tout le monde et ils ne sont pas tous venus. Ils ont plutôt rencontré des problèmes de choc culturel, d’entente entre eux… Donc, concrètement, nous étions 12 « Voluntubers » sur 16 (2 portugais, 2 indonésiens, 2 colombiens, 2 péruviens, 1 grec, 1 italien, et nous 2 les françaises). Il y avait aussi les formateurs (italiens), les personnes qui gèrent le projet (italiens) et les coordinateurs de chacune des associations participantes (toutes les nationalités du projet). Nous étions très contentes de retrouver les participants et toute l’équipe. Même si nous passions notre temps à travailler, c’était un petit peu l’ambiance colonie de vacances qui recommençait. J’ai eu la sensation que c’était comme si on se connaissait bien alors qu’il y a 6 mois on ne se connaissait même pas.

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On a vécu 2 semaines en camping ensemble, on a été en contact durant 6 mois, on est parti pour le même projet et à vivre tous ensemble comme ça dans une grande maison.. la bonne ambiance était de mise ! D’autres volontaires étaient là pour nous faire la cuisine, on dormait en dortoir, on se baladait en chaussettes…

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(Raphael qui fait des pizzas pour 40 personnes)

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(A taaaable)

 

Bon, c’est très bien tout ça mais vous faisiez quoi ?

L’un des objectifs était de terminer toutes nos vidéos et c’est ce qui a pris la quasi-totalité de notre temps là-bas, nous avons passé 4 journées entières de montage, jusqu’à parfois tard le soir…  On a fait le bilan de notre expérience Voluntube, on l’a présentée, on a découvert ce qu’ont vécu les autres binômes dispatchés partout dans le monde, on a visionné les vidéos des uns et des autres. L’idée était aussi de réfléchir à des pistes d’amélioration pour les prochaines éditions du projet. Enfin, on a rendu notre beau matériel.

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Dès qu’on est arrivées avec Elodie, on nous a annoncé la couleur. Les rumeurs disaient qu’on avait vraiment fait de belles vidéos…avec une pointe de jalousie parfois (qui nous faisait rire). Au fil de la semaine, on nous a fait comprendre qu’ils ont apprécié notre façon d’être, notre travail accompli, nos progrès en vidéo…alors on était très contentes ! Et puis, il faut l’avouer, on doit être les seules pour qui tout s’est très bien passé. Nous nous sommes très bien entendues, nous nous sommes plues où nous étions, on a rempli notre mission… Finalement, au terme de cette semaine italienne, les objectifs ont été remplis et tout le monde a pu terminer ses 8 vidéos. On a passé du bon temps, Elodie aidait parfois à faire la cuisine, on les regardait faire du pain maison, on prenait l’apéritif le soir, on faisait des jeux, on dansait, on a été visiter Pérouse….

 

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(Pérouse)

Puis, on a du dire au revoir à notre formateur, Massimo. Comme vous l’avez compris, il nous a toujours beaucoup soutenu et il était très engagé dans le projet. On n’oubliera pas son cynisme, son humour et son humanité qui le caractérisent. Pour la peine, et pour qu’il ne nous oublie pas non plus, on lui a offert deux petites grenouilles en chocolat. Petit clin d’oeil car il nous appelle « the frogs », les grenouilles. J’ai d’ailleurs appris qu’il ne les a pas mangé mais qu’elles reposent sur une étagère chez lui.

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(La vue de la maison le matin, quand la vallée et le lac sont dans les nuages….)

Puis, nous avons dit au revoir à tout le monde avant de rejoindre Rome. Nous avons passé 3 jours et deux nuits à Rome avec l’équipe des péruviens !

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(Balade dans Rome…)

Le dernier jour, je me suis ensuite rendue à la gare ferroviaire pour prendre le train pour me rendre à l’aéroport… au moment d’acheter mon ticket de train, je m’aperçois que je n’ai plus de portefeuille dans mon sac à main. Je me suis fait voler dans le bus quelques minutes avant, c’est sûr. Panique à bord, mon avion est dans 2h, j’ai 30 minutes de train. Il faut que je parte maintenant mais je n’ai pas de ticket. Le hall de la gare de Rome est très grand, ça fourmille de partout, ça court, il n’y a pas moyen de parler avec quelqu’un… Finalement, des colombiens, une mère et son fils d’une trentaine d’années m’ont sauvé de la galère en me payant mon billet de train (14€). J’ai eu une chance folle ! Et heureusement, mon passeport n’était pas dans mon portefeuille et j’ai pu prendre mon avion… ouf ! Les colombiens m’ont même donné le reste de leur monnaie, 8€ au cas où… quand il m’a donné les sous, je leur ai dit que je n’en voulais pas car je ne pourrai jamais leur rendre. Et il m’a répondu « En retour, quand tu verras quelqu’un dans le besoin, tu l’aideras toi aussi ». Et bien, cette générosité reste gravée dans ma petite tête.

Résultat des courses, je me suis fait voler 130€ et j’ai du faire refaire ma carte d’identité, mon permis de conduire (au revoir joli papier rose vintage), mes cartes bancaires, ma carte vitale… mais je suis rentrée à la maison le jour J et c’était déjà un grand soulagement.