J’ai bien dormi dans le parc des papillons !

Valentina est arrivée vers 11h30 et nous sommes entrées dans le parc.

Elle me raconte la petite histoire de ce parc :

Il a été ouvert en 2012 pour la première fois par d’autres personnes. Mais il a été refermé, puis réouvert un peu plus tard pour être ensuite fermé… Valentina et son conjoint Lorenzo étaient en voyage en Amérique du sud, ils sont rentrés car la mamie de Valentina n’allait plus très bien. Puis il y a eu la pandémie dans la foulée. Ne pouvant plus voyager, ils ont décidé de reprendre en main ce parc. Ce sont les deux seuls bénévoles du parc, il n’y a pas de salarié et cela prend beaucoup de temps de le remettre en état. L’association du parc INTI existe vraiment depuis 2021.

Pour vivre, Valentina travaille au restaurant du jeudi au dimanche le soir. Elle est aussi salariée pour un média qui fait des reportages sur toute l’Italie. Elle est en charge de tous les interviews pour les reportages qui ont lieu dans les villages en dessous de Rome. Un grand territoire ! Et enfin, elle intervient dans les écoles parler de la biodiversité, des papillons et des plantes.

Ce parc n’est pas seulement un parc de papillons, il y a toute une faune et une flore dans ce parc ! L’idée est de sensibiliser un maximum le public à la biodiversité à travers les visites guidées qu’elle propose.

La finalité d’ici quelques années serait que ce parc soit ouvert toute l’année. Mais vu que les papillons ce n’est que de juin à octobre, elle aimerait que ce soit un parc spécialisé dans les espèces anciennes de plantes. Alors elle fait une formation avec Lorenzo depuis un an et demi sur l’art des jardins, ils ont beaucoup appris sur la façon dont on faisait les jardins autrefois (jardin à la française, à l’anglaise…), et sur les plantes anciennes. Cela devrait les aider pour créer un jardin d’art dans ce parc !

Au milieu du parc, on trouve un grand dôme en verre. C’est ici que devraient être les papillons mais elle n’aime pas trop les coincer ici alors elle en met seulement quand il y a des visiteurs. Les visiteurs doivent venir sur réservation car ils font pour le moment seulement des visites guidées. Toutes les chenilles et les chrysalides sont élevés chez elle. C’est plus simple à gérer, ça lui évite d’aller tous les jours au parc. Dès qu’un papillon nait, elle le met dans la nature.

Le couple habite à 10 km du parc alors s’il devait venir tous les jours, cela ferait beaucoup d’aller-retour à leur frais. Néanmoins ils y vont beaucoup, car n’étant que deux à l’entretenir, il y a beaucoup de travail d’extérieur à effectuer.

Ils élèvent 4 variétés de papillons. Donc ils cultivent les fleurs en fonction de ces variétés. Les histoires sur les papillons sont passionnantes. Il y a une espèce qui vient d’Indonésie, fait ses œufs ici puis repart vers la Suède ! Tant de kilomètres pour de si petites ailes. Il y a aussi cette chenille qui se fait passée pour une reine fourmi auprès des fourmis en émettant ondes. Elle entre dans la fourmilières et est nourrit par les fourmis ! Quand elle devient papillon elle doit vite partir avant de se faire manger par les fourmis qui s’aperçoivent que ce n’était pas la reine !

Les quatre espèces élevées ici :

Même s’il n’y a pas de papillon dans la serre, j’en vois beaucoup dans le parc ! Et puis je vais aller voir les chenilles, les chrysalides et les papillons chez elle.

Valentina est passionnée, tout en faisant le tour, elle me raconte beaucoup de choses ! En même temps, on cherche le trousseau de clef du parc qu’elle a perdu hier en taillant l’herbe…. Après avoir fait ce petit tour, nous mangeons dans la maison du parc qui sert aussi de bureau. C’est l’occasion de faire connaissance.

Puis nous partons en voiture pour faire plein de petites choses que Valentina a à faire. Elle vient d’acheter une voiture alors on a fait 3 sociétés d’assurances pour comparer les prix pour l’assurer. On a refait les clefs de la maison où je vis car j’avais entre les mains la dernière clef non perdue. On a également été chez elle pour aller voir toutes les chenilles, les chrysalides, et les papillons qui naissent.

Chez elle, il y a un grand potager, 3 chiens, 4 chats, des poules, un grand potager… encore beaucoup à entretenir là-bas aussi ! Elle a tout un terrain qu’elle n’occupe pas encore, elle aimerait y mettre des arbres fruitiers.

Chenille qui va se transformer et des crysalides

Elle a repris la maison de sa mamie. Pendant longtemps elle n’a rien voulu toucher, maintenant elle est prête à faire quelques modifications.

Ici, nous sommes en Basilicata, c’est le nom de la région. Je n’avais jamais encore entendu ce nom. Il faut faire des kilomètres et des kilomètres pour faire ce qu’on a à faire ! Ce sont pleins de petits villages en montagne ! Il faut aller dans un petit village pour l’assurance, dans un autre pour refaire la clef, dans un autre pour le cours de danse… Alors on a roulé tout l’après-midi pour faire tout ce qu’elle avait à faire aujourd’hui ! J’ai beaucoup aimé car on a parlé italien tout l’après-midi, je l’ai suivie dans sa vie quotidienne, c’était sympa.

On a aussi été dans un hôtel pour voir les chambres car elle a organisé une journée de visite en Basilicata (dont le parc) pour un club de cyclistes !

Hôtel de Castelgrande
Hôtel de Castelgrande

Les villages sont très caractéristiques, ils sont à flanc de montagne avec un château médiéval tout en haut. Valentina me dit que beaucoup de ces maisons sont vides car le travail n’est pas ici et il n’y a rien à faire. Il faut faire 1h30 pour aller au théâtre par exemple.

Vue de l’hôtel de Castelgrande
Castelgrande
Des petits animaux qui ont l’air d’avoir faim

Ensuite nous allons ensemble à son cours de danse traditionnelle d’Italie du sud : la « tarentela », la « pizzica » et la « tammuriata ».

Les femmes là-bas sont super gentilles, hyper dynamique ! La prof aussi est aussi très sympa car je pense que je faisais souvent un peu n’importe quoi, mais elle ne m’en tenait pas rigueur.  Ça a duré 1h mais c’était intense. Et ça m’a plu de connaitre un peu le folklore local et d’être plongée dans le quotidien d’italiennes qui vont à leur cours de danse hebdomadaire !

Le rythme dans la peau !
Le cours de danse

Après ce cours, nous allons au restaurant avec son ami Vito qui est vidéaste. On passe une super soirée, on a bien ri ! C’est le restaurant où travaillent Lorenzo et Valentina alors c’était sympa, elle connait tout le monde, et le chef n’est autre que Lorenzo ! C’est un bon exercice que son ami soit là car il parle beaucoup plus vite alors ça m’exerce d’apprendre l’italien avec des personnes qui ne font pas forcément attention à parler à mon rythme.

Cruschi

Les cruschi, ( à prononcer »crouscki ») est une spécialité de Basilicate. Ce sont des poivrons séchés frit à l’huile d’olive. Cela donne un poivron croustillant (comme des chips!) et salé, c’était bon !

Petite entrée

Ici c’est une sorte de pizza à base de pain à la spiruline.

De gauche à droite : Vito le vidéaste (ami de Valentina), Lorenzo (copain de Valentina et cuisinier du resto) et Valentina

Ensuite nous avons mangé chacun notre pizza.

Puis Vito m’a ramené car il n’habite pas très loin du par cet Valentina habite à côté du restaurant. On est passé par un point avec une jolie vue sur le village de nuit ! On est monté jusqu’au château !

Mais il faut aller dormir car demain on doit travailler dans le parc le matin, avant qu’il pleuve ! Il est prévu qu’il pleuve l’après-midi pendant les trois prochains jours et Valentina aimerait ouvrir le parc au public la semaine prochaine. Elle aimerait aussi qu’on aille à la mer demain ou après-demain, mais s’il pleut… 

C’était une journée géniale !