
Je me réveille assez tôt car le train est vers 8h50 !
Il faut que je fasse mon sac, que je défasse les lits et que je prenne mon petit déjeuner. Le tout, sans rien oublier car je ne reviens pas là tout de suite !
Je vais me rendre à Florence pour prendre mon avion qui est à 18h. Je vais même avoir le temps de visiter un peu Florence si j’arrive à me débarrasser de mon énorme sac à dos.

Me voilà de nouveau dans le fourgon, finalement, il n’aura pas rendu l’âme cette semaine, probablement une autre fois !

A la gare, deux archéologues de l’association attendent avec moi mon train. Je leur dit en rigolant « je repars avec de souvenirs d’ici » et je leur montre tous mes bleus sur ma cuisse gauche. Par la même occasion je leur demande pourquoi j’ai tous ces bleus :

Ricardo les a parfaitement identifier « c’est quand tu poses la pelle sur ta cuisse! ». Mais oui ! Il a raison,lors des fouilles, je me sers de ma cuisse de levier pour soulever la terre avec la pelle ! Ca permet d’épargner mon dos! Ca m’a fait des bleus, c’est fou !
Le train arrive en route pour Florence !


Parfait, y a personne dans ce train !

Je suis passée devant la gare de Fabro-Ficulle, le village où on est resté un mois avec Elodie! On avait pris le train d’ici pour aller voir Orvieto (l’expérience des tiques sur le corps) et pour aller à Passignano pour voir Massimo à Kora.
Je profite de ce trajet pour lire un peu en Italien… j’espère que je ne vais pas perdre trop vite cette langue quand je vais rentrer en France

J’arrive à Florence le midi. On est déjà venus ici avec Nico un week end en mai, je sais parfaitement où se trouve la consigne à bagages. Je m’y rend, par chance cette fois-ci il y a de la place, je vais pouvoir me décharger pour profiter. Bon, c’est pas donné, 8€ pour 4h ! Je récupère mes affaires vers 16h15. Allez c’est parti pour la nouvelle balade dans Florence. On est venus 4 jours ici il y a deux mois, mais je mets un tout fou à me repérer et à retrouver mon chemin dans cette ville. Google Maps veut pas marcher ! Et il fait très très chaud, la situation ma m’agace un peu, mais je finis par m’y retrouver…







Je mange, je me prends une glace et allez c’est l’heure d’aller récupérer mon gros sac à dos. Je m’en vais prendre le tramway qui emmène à l’aeroport. C’est plutôt bien desservi pour aller à l’aéroport de Florence depuis le centre ville, et c’est pas cher, le prix d’un ticket de tram !
Pendant l’attente, je réfléchis à la suite de mon voyage. On est le 4 août 2024, le voyage en Italie se termine mais il me reste encore un mois avant de reprendre le travail, je reprends le lundi 2 septembre. Il va falloir que je me mette vite en recherche d’une famille au Royaume Uni !
J’arrive pour l’heure de l’avion, pas d’attente, chouette, je monte dedans. Après 4 mois de vadrouille, ça marque un point final à mon périple italien. Ca me fait bizarre.
Sur le tarmac de l’aéroport, je me rends compte que je pars vraiment, définitivement, que le voyage en Italie est terminé. La tristesse commence à se faire sentir. Je monte les marches de l’avion la tête ailleurs, peut être nostalgique…
Je me sens à la fois triste et fière de ce que j’ai fait. Si je reviens en arrière, je trouve ça fantastique d’avoir pu réaliser ce projet. J’ai pu le réaliser exactement comme je l’avais pensé. Aller a la rencontre des gens, faire plein de choses différentes, découvrir des personne de tout horizon, le tout en Italie. Le plan s’est déroulé parfaitement bien. Je suis triste aussi car l’aventure m’est très cher, ce précieux sentiment de liberté que je cherche va devoir être mis de côté. Il me reste encore le voyage au Royaume Uni, mais c’est quand même pas la même chose. L’Italie c’était mon rêve d’y vivre, et ce depuis longtemps, le pays où j’avais aussi imaginé en 2018 à défaut d’y vivre, que je ferai un parcours de portraits de personnes.
Je pense que l’Irlande, ou le Royaume Uni va aussi me réserver des surprises, je ne connais pas très bien ces pays, je vais tout apprendre, mais ce sera bien différent. L’émotion à l’idée d’y aller n’est pas aussi forte que pour l’Italie. Je vais surtout y aller pour des raisons pratiques, pour être plus à l’aise en anglais.
Me voilà donc nostalgique du temps passe ici, de l’intensité de l’expérience, des personnes rencontrées, de tout ce que j’ai pu faire en un temps si court….
Et puis je suis fatiguée, retrouver ma maison, mon lit va me faire du bien. S’adapter en continu à de nouvelles personnes, de nouvelles règles, une nouvelle maison, un nouveau quotidien, c’est fatigant mine de rien!
Avec cette dernière expérience, j’ai appris que j’aime être avec des personnes, ça ne me dérange pas d’être toute le temps avec du monde et vivre en communauté. C’est même ce que j’aime le plus dans la dernière expérience. Les fouilles c’est passionnant mais partager avec des gens, rire, être ensemble, c’est ce que j’ai aimé par dessus tout.
Les fouilles c’est passionnant et j’étais avec des participants volontaires vraiment passionnées et passionnantes ! Ils m’ont expliqué beaucoup de choses, et j’ai senti une vraie flamme en eux quand ils parlent d’archéologie, de ce qu’ils ont trouvé, de ce qu’ils savent. Je trouve ça beau.
J’ai beaucoup aimé me dépenser physiquement, et en même temps dans le but de découvrir, de comprendre ce qui se passait dans ce petit coin d’Italie il y a 2000 ans, IL Y A 2000 ans !!
On trouvait de petits pièces d’amphores ou de mur, donc de la terre cuite. On trouvait des endroit creusé dans le tuffeau par des hommes comme nous, mais il y a 2000 ans… C’est un sentiment très fort comme me l’expliquait Nunzia hier.
C’est sympa d’être 20 et de rester 6 jours, c’est un groupe suffisamment petit pour connaître les prénoms de tout le monde, de discuter avec tout le monde, d’être complice parfois !
En si peu de temps on a fait beaucoup tous ensemble : prendre le petit déjeuner tous les matins ensemble, se brosser les dents avec d’autres pieds nus, aller à pieds ou en bus sur le chantier de fouilles, travailler toute une journée avec son groupe de 5 ou 6, attendre la douche avec d’autre en mangeant une glace, discuter en dînant ensemble, faire des jeux, aller au cours d’archéologie, aller a une conférence, s’installer en terrasse du bar avec un Spritz, aller au glacier, écouter l’horoscope humoristique de Marco, écouter la lecture du tarot humoristique de Marco…. Beaucoup de fou rire de complicité ensemble même si on se connait très peu et que les âges étaient très disparates.
Une très belle expérience !
Et puis, en terme de savoir faire je sais maintenant davantage ce que c’est que l’archéologie, le travail d’un archeo, comment se déroule une fouille. Qu’est ce qu’on cherche, comment on creuse, la partie technique, le vocabulaire… J’imaginais pas qu’il y avait une grosse partie prise de note, description, prise de photo, prise de mesures, réflexion sur le lieu … C’est un métier dense et complet!
Bon allez, j’arrête de parler, je monte dans l’avion, Nico et Patoon m’attendent !



Cette fois Nico ne m’a pas attendu 1h devant la porte de l’aéroport, mon bagage est arrivé vite sur le tapis et il n’était pas encore arrivé.
Allez on rentre à la maison ! Patoon ne m’a même pas boudé, il m’a accueilli comme si je n’étais jamais partie.
Après avoir peu et mal dormi cette semaine, je vais bien dormir dans mon grand lit, bonne nuit !