Une petite parenthèse météo car je crois que je n’ai pas parlé de ce sujet et on me pose souvent la queston : ici, nous sommes en été. Jusqu’à mi septembre on a eu un soleil de plomb. Puis on a eu une quinzaine de jours où il a fait froid, nuageux, et un petit peu de pluie. Depuis 3 semaines, il fait beau et froid jusqu’ 15h puis très nuageux. On est sur des températures entre 18 et 25 degrés en journée je pense. Quand il n’y a pas de vent il fait vraiment chaud, mais il y a souvent du vent frais. C’est pas les grandes chaleures, même si on est parfois en tee shirt, la petite veste et le pantalon sont appréciables. Dès que le soleil se couche, il fait très froid !

Bref, ce matin, nous avons rendez-vous à 8h à la boulangerie de Victor pour faire du pain. C’était un super moment ! Quoi de mieux que de faire du pain dans une boulangetie traditionnnelle de la Cordillère des Andes ? Il nous a montré comment faire, on a fait 3 pain différents. Lui s’est levé à 5h pour faire la pâte et nous on devait on devait former les pains soit avec le bout des doigts, soit avec le dos de la main, soit avec le rouleau. Ça dépend des pains! On a commencé par des pains qu’on devait faire rond. J’étais au début un peu empotee (c’était un peu carré) puis je me suis améliorée. Ensuite Manuel, son fils de 17 ans, est arrivé et il nous a appris à faire des formes avec les pains. Des poissons (ratés), des noeuds papillons, des tresses… pour faire des formes, a la place d’étaler de la farine sur la table, on mettait de l’huile. Le pain devient plus flexible

Au fur et à mesure, on met ce qu’on fait sur des étagères sur tous les murs de la boulangerie.

Pendant ce temps, Victor s’occupe du bois, du feu, et enfin des braises dans le four. Une fois que le four est chaud et que les braises sont belles, avec un balais de branche, il met tout sur le côté du four pour que le four soit bien propre. Il y a des pains (piso) qu’on mets a même le fond du four, et d’autres qu’il enfourne sur des plateaux en métal. On a fait aussi des « michti » des pain carrés avec pas beaucoup de beurre et des délicieuses « cachanga », avec plein de beurre! C’est notre pain préfèré ici, c’est hyper bon!

A un moment on a fait des courses, le gagnant est le plus rapide à faire du pain ! Victor contre Manuel puis Elodie et moi contre Manuel ! On a bien rigolé. (On a gagné mais on a un peu triché :D)

Plus tard, on a pris notre petit déjeuner ensemble, tous les 4. Victor est un homme formidable, bienveillant, au grand coeur, très sensible… c’est l’une des personnes auxquelles je tiens le plus ici!

(Une cachanga au milieu tout juste faite)

Une fois qu’on a fait les formes de tous les pains (25kg de farine ce matin), on a mis au four au fur et a mesure. La cuisson dure 15mn puis on en met d’autres. Il nous a expliqué qu’il sait que le four est chaud quand les pierres ne sont pas noires mais bien blanches ! Il estime la température du four à maximum 370 degrés. Mais on ne sait pas vraiment, il n’y a pas de thermomètre sur ce beau four traditionnel. Parfois on laisse la porte ouverte, il fait bon dans la boulangerie !

Pendant que ça cuit, on discute de leur famille, on essaie le costume traditionnel de Manuel, on regarde des vidéos de la grosse fête du village en juillet…

On a terminé à 12h30 le travail, épuisées ! Mais heureuses ! C’était un très bon moment. Ce moment privilégié restera dans ma mémoire….

(Manuel a eu la bonne idée de ramener son costume ET une perruque ahahah)

Victor était super content qu’on l’ai aidé de A à Z. Il nous a servi à manger en nous disant « pour mes supers travailleuses!! »

Cet après-midi, on voulait couper la lucerne avec Maria mais elle nous a oublié, elle était déjà partie. Du coup, on a été voir les tricoteuses (famille de la sécurité de la banque) pour discuter de leur magnifique point de vu. On a vu aussi où en est la confection de nos pulls ! C’est le tout début du mien!

(La grand mère a un tas de laine de mouton, elle en fait du fils. Ensuite, taignent la laine avec des plantes et la font sécher !)