
Je suis dans mon lit, il est 7h30, j’entends qu’il pleut des cordes dehors. Je m’inquiète un peu de devoir travailler sous la pluie. J’envoie un message à Mme A. pour savoir si elle a des affaires de pluie pour moi. Elle fonctionne beaucoup par messages, elle donne tous les ordres par Whats App et on en reçoit tout au long de la journée.
Madame A. entre dans mon logement à 8h (alors que je suis encore au lit !) pour me dire qu’au vu du temps, il faudra que je travaille en intérieur aujourd’hui. Je suis surprise qu’elle ne frappe pas avant d’entrer et soulagée de travailler en intérieur.
Et voilà une bonne nouvelle, elle part en visite de Perugia. C’est le jour de repos d’Anna alors elle part aussi. Je suis donc seule ce matin.
La fille de Madame A. arrive à 8h30 et me dit qu’il faut nettoyer de fond en comble le second airbnb. Elle, elle va seulement faire les lits. Je me retrouve donc à faire le ménage pendant 3 heures de cette maison : « tu dois nettoyer comme tu aimerais trouver un airbnb que tu loues ». Elle a fait les lits et elle est partie.
Tout en nettoyant, je me demande bien ce que je fais là. Je suis venue pour m’occuper des chèvres, leur donner du foin, travailler en extérieur… et je me retrouve à faire du ménage depuis deux jours.
Bon, Pino (le mari de Mme A.) me montre finalement ce qu’il faut faire pour nettoyer l’enclos des chèvres et les nourrir. Super, ça me plait ! On prend la fourche, on prend du foin, on remplit les espaces pour la nourriture, ça me va bien ce travail ! Il me dit que je le ferai demain, pour aujourd’hui il va s’en occuper. Alors je retourne au Airbnb, j’ai de toute façon bien assez de travail avec cette maison à nettoyer…

Une fois que j’ai terminé mon travail, je m’inquiète de la qualité de ce que j’ai fait. Et si elle n’allait pas être contente de mon travail ? Et si je ne faisais pas comme il faut ? Et si elle allait me parler comme elle m’a parlé hier soir ? Bon, j’essaie de me convaincre que de toute façon je ne reste que 1 semaine et que c’est bientôt fini.
Le midi, avec Elodie nous avons un appel vidéo avec une troisième possibilité de workaway chez un couple qui a beaucoup de terrains et beaucoup de projets. L’un a été reporter vidéo pendant 15 ans partout dans le monde et sa conjointe est artiste graveuse. On aime bien leur profil ! Ils vont se marier le 15 juin donc jusqu’à cette date on les aide pour le mariage et sinon on les aidera en extérieur à créer une culture de truffes, aider à l’arrosage…. etc. Ils ont il me semble une dizaine d’hectares alors il y a de toute façon du travail dehors.. On doit aussi aider la dame qui est enceinte d’un deuxième enfant, s’occuper du petit si on a envie. Ils sont italiens, le courant passe très bien, c’est validé, on ira chez eux tout le mois de juin !
Durant l’après-midi, Madame A. m’envoie des messages de choses à faire.
En fin de journée, Mme A. arrive, je la croise dans le jardin. Elle voit que les clefs sont restés sur sa porte d’entrée et me dit : « ce n’est pas normal que les clefs restent sur la porte comme ça ! Tu as pensé aux cambrioleurs ? ». Je lui dis que je ne suis jamais rentrée chez elle et que l’un d’entre eux a probablement oublié la clef. Elle me crie que ce n’est pas son problème et que c’est ma responsabilité de surveiller si les clefs sont sur sa porte. Elle me dit que son mari l’a laissée sur la porte pensant que j’allais faire du ménage dans leur maison aussi… !
Je me mets en colère et elle me demande si je veux partir et si elle doit m’emmener à la gare demain. Curieux sa réaction car elle ne connaît pas la raison pour laquelle elle m’agace.
Je lui dis que ce n’est pas tolérable de me parler de cette façon depuis hier et que ce n’est pas à moi de vérifier s’ils oublient les clefs sur leur porte ! Je lui dis également que ce n’est pas possible de me parler comme elle me parle et comme elle m’a parlée la veille. Une fois l’explication passée, elle s’excuse.
Je reste sur mes gardes, mais la situation se passe un peu mieux. Nous l’aidons à couper les légumes, ce moment se passe plutôt bien mais il n’y a pas de partage avec elle. Elle nous dit que demain matin elle doit aller à Assise à 9h30 et qu’elle peut m’emmener si je veux. Je peux travailler 1h30 le matin avant de partir et retravailler l’après-midi. Je lui dis que je vais réfléchir à la proposition car je bouge beaucoup ces temps ci et peut être que rester au calme me fera du bien. Elle est fatiguée de sa visite du jour, elle nous donne notre repas et part se coucher.
Le soir Anna me dit que j’ai bien fait de lui dire ce que je ressens, surtout que depuis qu’elle s’est excusée, je n’ai pas reçu de paroles mal placées. Je ne reste pas très à l’aise ici, la semaine est longue. Nous ne sommes que mardi.
Bon, je résume vite les choses, je vous passe beaucoup de détails de la situation et toutes les scènes vraiment étranges qu’on vit ici….
Par exemple, Anna fait le lit de Mme A, elle répond à tout ce qu’elle demande au pied levé…. Anna c’est une crème, jamais un mot plus haut que l’autre, très douce, très gentille… mais ce n’est pas pour autant qu’elle se sent bien. Mais on est piégées ici, on est au milieu de nulle part, au bout d’un chemin à 10 km d’Assise et notre Madame A. le sait bien.
Nous avons fait une petite balade ce soir sur leur terrain, c’est magnifique ! Les chiens sont en liberté, ils peuvent aller où ils veulent alors ils nous ont suivi.




La vie chez les sœurs dans le silence avait l’air plus agréable que chez cette dame qui a l’air exigeante et désagréable, bon courage Charlotte et j’attends la suite, bises Sylvie
Charlotte, la vie chez les sœurs dans le silence avait l’air plus cool que chez cette dame qui a l’air exigeante et pas très présente, bon courage Charlotte bises, j’attends les prochains articles…..
Bien répondu Carlotta! Madame A est point fine! Mon dieu le paysage est magnifique et les chiens aussi!!